Selon une étude très sérieuse, le rock va vraiment revenir en 2022

C’est une phrase que l’on entend depuis trop longtemps maintenant. Mais cette fois Viberate, un site d’analyse pour les professionnels du secteur musical, publie une longue étude qui semble aller dans ce sens. Grâce à TikTok ou à l’Eurovision (si si), le genre va tout casser en 2022.
  • Le rock is back ? Encore ? Pour arriver à cette conclusion, Viberate, qui affirme être « la plus grande base de données vérifiées sur la musique », a passé au peigne fin un nombre conséquent d’informations relatives au milieu, sur l’ensemble de l’année 2021. Que ce soit les plateformes de streaming ou la radio, Soundcloud, YouTube, les réseaux sociaux et même Beatport, tout a été analysé avec précision, et les plus courageux d’entre vous peuvent consulter librement leur longue étude de 35 pages. Grâce aux résultats obtenus, Viberate a pu définir les prochaines tendances qui feront vibrer le secteur en 2022.

    Parmi elles, on en retrouve certaines évidentes, comme l’augmentation des formats courts via TikTok et les Reels d’Instagram, ou encore cette manie de « tout personnaliser ». C’est-à-dire, cette volonté de créer des outils ou des moyens pour que les fans se sentent membres d’une même communauté, à la façon de la « BTS Army », nom réservé au public hardcore du boys band sud-coréen BTS. Autre observation, les genres appelés « classiques », tout du moins ceux que les labels définissent ainsi, sont en train de perdre en valeur au profit des « moods » (conduire, étudier, se relaxer…), amplement écoutés via des playlists. Enfin, notamment à travers le reggaeton ou la pop asiatique, les artistes non-anglophones deviennent « mainstream ».

    Venons-en maintenant au rock. Si le style n’est plus à son apogée, l’étude montre qu’il est représenté de manière stable dans le top 50 000 des artistes, tous supports confondus. Sur Spotify par exemple, il réunit 14 % des écoutes, soit plus de 30 milliards de streams. Du côté d'Instagram et de Twitter, ces pourcentages sont légèrement plus bas et atteignent respectivement 10 et 13 %.

    Plus étonnant, il se place en 4e position sur TikTok, grâce à l’émergence nouvelle du pop-punk. L’étude affirme que, à travers ce réseau social, cette musique semble toucher toute une jeune génération d’auditeurs, même si les artistes les plus écoutés ne sont pas des « acteurs typiques du style », à l’image de Machine Gun Kelly ou d'Olivia Rodrigo.

    Par contre, à la radio, le rock est le troisième genre à être le plus prisé avec ses 15 %, juste derrière la pop et la musique électronique, ex aequo à 20 %. Ce résultat s’explique grâce aux cinq artistes les plus diffusés via ce médium, où Queen se pose sur la 4e marche. Précisons que pour établir ce classement, les équipes de Viberate ont épluché 24 000 stations de radios dans 150 pays différents du globe.

    Autre plateforme où le rock a le vent en poupe, YouTube. Ici, ses 13 % et sa troisième position se justifient en partie grâce aux Italiens de Måneskin. En cumulant 213 millions de vues (!), les vainqueurs de l’Eurovision 2021 poussent cette musique vers des sommets, pour le meilleur ou pour le pire, on vous laisse trancher. Toujours dans cette catégorie, ces jeunes gens devenus stars mondiales chipent la première place aux nez de Mitski (8,4 M) et à la barbe de Tom Grennan (102 M). Concernant les artistes du genre à suivre en 2022, la plateforme mise sur Crawlers, le groupe originaire de l’Île de Wight, Wet Leg ainsi que Sam Fender.  

    Le fin mot de cette affaire, c’est que, selon Viberate, TikTok va jouer un rôle important pour la diffusion du rock en 2022. En traversant les générations, ce genre est redécouvert et redevient une inspiration pour les plus jeunes. Si on ajoute à ça les moyens classiques d’aborder le genre tel que la radio, notamment à travers les vieux briscards toujours très joués, il est fort possible que ce style revienne sur le devant de la scène. Un endroit où il est d’ailleurs boudé : en 2021, seulement 6 % des festivals revendiquaient être des événements purement « rock ». Et ce n'est pas Rock en Seine qui dira le contraire.

    Pour lire l'étude complète, c'est par ici.