2017 M06 6
Oddisee. « J’ai senti le besoin de parler du climat actuel aux États-Unis, car je pense qu’en pointant nos similarités cela pourrait éviter de nombreuses disputes, voire de réduire l’agressivité dans les prises de position de certains. » Voilà comment le rappeur américain expliquait la conception de son album, le bien nommé « The Iceberg », au site The Backpackerz. C’est réussi : de Diggind Deep à Rights & Wrongs, ce disque pose un regard intelligent sur le monde actuel et ses dérives environnementales.
Radiohead. Souvent derrière les bonnes causes, Radiohead ne déroge pas à sa réputation : à peine les accords de Paris rompus, Thom Yorke en profitait pour dézinguer Donald Trump sur les réseaux. Pour résumer, l’Anglais considère le président américain comme un « clown » et son avis n’est pas prêt de changer.
Radiohead's Thom Yorke calls Donald Trump a 'f**king Clown' over Paris Agreement https://t.co/tHFsA7hdZL
— The Independent (@Independent) June 3, 2017
Lana Del Rey. Le 22 avril dernier, sur Instagram, Lana Del Rey se voulait claire, très claire : « Le changement climatique est réel mes amis. Nos futurs enfants et le bien-être de nos futurs enfants dépendent de notre capacité à admettre que les scientifiques ont besoin d’être soutenus et entendus. » Pas mieux.
« Nous devons stopper ce con. » (John Legend)
Roger Waters. À vrai dire, on ne sait pas trop à quoi s’attendre avec le nouvel album de Roger Waters, « Is This The Life We Really Want? », son premier en solitaire depuis 25 ans. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’il a plusieurs arguments à faire valoir. Être produit par Nigel Godrich (l’homme de l’ombre de Radiohead), mais aussi prendre position en faveur de la cause environnementale. Comme quoi, on peut être vieux, riche, influent et ne pas penser comme Trump.
Blanck Mass. Projet solo d’un des membres de Fuck Buttons, Blanck Mass a publié un troisième album au titre évocateur en mars dernier, « World Eater ». Et le clip du premier single, Please, ne laisse que peu de doutes : oui, Benjamin John Power ne traite pas le réchauffement climatique à la légère.
Gorillaz. Si Damon Albarn n’a pas encore réagi à la décision de Donald Trump, nul doute qu’il finisse par élever la voix d’ici peu. La raison ? L’Anglais a toujours fait de l’écologie son cheval de bataille (cf. « Plastic Beach ») et s’en prenait déjà au président américain en début d’année avec Hallelujah Money, aux côtés de Benjamin Clementine.
John Legend. « Trump est notre honte nationale » ; « Nous devons stopper ce con. C’est urgent. Vous devez voter en 2018. » En deux tweets, publiés à quelques minutes d’intervalles le 1er juin dernier, John Legend résumait la colère qui semble envahir une grande partie du peuple américain. On espère qu’il sera entendu.
Local Natives. Ok, les deux derniers albums de Local Natives se sont révélés moins intéressants que l’efficace « Gorilla Manor » sorti en 2009. Mais s’il y a une chose qui ne change pas chez ces Californiens, c’est bien leur engagement en faveur de l’écologie. La preuve avec The Only Heirs, leur dernier single, qui encourage les gens à s’unir contre ces vieux blancs qui souhaitent coûte que coûte promouvoir l’économie américaine.
Talib Kweli. À l’instar de son pote Mos Def, Talib Kweli fait partie de cette frange de rappeurs que l’on qualifie de « conscients » — souvent, faute de mieux. Fidèle à sa réputation, le New-Yorkais, aux côtés de Styles P et de Jadakiss, en glisse une contre le réchauffement climatique sur Nine Point Five, un titre qui transpire la classe et le son de Big Apple. Ça n’a rien à voir avec l’écologie, mais c’est toujours ça de pris.
St Vincent. Aucun morceau n’a encore filtré, mais St Vincent l’a promis : son cinquième album solo, à paraître cette année, sera, sur la forme, le « plus profond et le plus audacieux que je n’ai jamais fait ». Sur le fond, celui-ci s’annonce également courageux. Pourquoi ? Parce qu’il devrait s’attaquer aux multiples dérives géopolitiques menées par le gouvernement américain depuis plusieurs décennies. Rien que ça !