2017 M02 16
Gégé le rockeur. Je vous aime, un film de Claude Berri. Et Bijou. Et Gérard Depardieu. C’est précisément dans ce genre de situation qu’on se rend compte qu’à Gérard Depardieu rien d’impossible.
Gégé l’acteur-chanteur. Un album entier écrit par son épouse d’alors, Élisabeth Depardieu, et un certain Meistelman, chanté intégralement par Gérard Depardieu, complètement disponible pour une poignée d’euros sur Discogs.
Gégé le chanceux. En 1972, Gérard joue dans un Bébel, La Scoumoune, qui utilise l’un des thèmes les plus doux et aventureux de François de Roubaix. On dirait la musique d’un manège qui mélangerait la virtualité augmentée et les Kapla ; qui d’autre a inventé un truc pareil ?
Gégé, Gainsbourg et Johnny. Plus pour la chamaille et la fauche de billets qui semblent improvisées que pour la réinterprétation reggae de ce Harley Davidson, la vidéo a aujourd’hui valeur de document de collection chez les collectionneurs de liens.
Gégé en cuir. En 1980, l’acteur interprète Loulou dans le film du même nom de Maurice Pialat. À ce propos, le réalisateur Benoît Forgeard l’explique très bien : « Loulou est avant tout un film cuir, et ce cuir est la lourde carapace du voyou interprété par Gérard Depardieu. Loulou est si sauvage qu’il n’a même pas besoin de rock’n’roll. Une simple biguine lui suffit pour diffuser son sex appeal. »
Gégé au pays des Soviets. En 2012, en pleine polémique sur l’évasion fiscale, Gérard Depardieu décide de quitter la France pour devenir citoyen russe. Accueilli à bras ouvert par le chef du régime en place, un certain Vladimir Poutine, Gérard s’installe dans ce beau pays – un passage de sa biographie que nous voulions illustrer avec le plus bel hymne de tous les temps, garanti sans fausse note.
Gégé…. (Vous voyez à quel film nous faisons allusion.)
Gégé le proxénète perruqué. Si vous vous souvenez, dans Tenue de Soirée Gérard transforme Michel Blanc en un petit toy boy, devant une Miou-Miou médusée, sur une musique de Serge Gainsbourg. Ça peut faire beaucoup pour certains, nous on dit que c’est le dosage parfait.
Gégé le motard. John Malkovich racontait au micro d’Europe 1 : « Il pleuvait et Gérard est venu me chercher en t-shirt sur sa moto rose fushia. Chez lui, il a trempé ses bras dans des bocaux de viande et de ketchup puis on a bu, on a bu, on a bu. […] Il me dit : « Tu ne connais pas Johnny Hallyday?! » Non je ne le connais pas. Il me dit : « On y va ! » Il est trois heures du matin et, soûls, Gérard veut nous amener chez Johnny. Nous voilà partis, lui en t-shirt en plein mois de février. Il pleuvait des cordes, c’était incroyable. Après trente minutes à tourner dans Paris, Gérard se retourne vers moi et il me demande: « Tu connais, toi, l’adresse de Johnny ?« »
Gégé l’homme libre. En cherchant la musique du film Les Valseuses – qu’on ne présente plus – on redécouvre qu’elle est signée de la main du violoniste Stéphane Grappelli – que tout le monde connait – et ça, ça fait franchement plaisir, ça me donne envie de le revoir, pour la 810ème fois.
Gégé l’Obélix. Anecdote : Pierre Tornade, l’acteur qui faisait la voix d’Obélix dans les dessins animés était un très bon mangeur qui discutait avec mon grand-père entre les étals de bidoches et de poissons du marché du Mesnil-Saint-Denis lorsque j’étais enfant. C’était une autre époque, les hommes mangeaient.
Gérard Depardieu chante Barbara avec, au piano, Gérard Daguerre, est un spectacle complet, mais aussi un disque.