Comment Christopher Nolan s'est inspiré de Bowie pour son “Oppenheimer”

Incroyable mais vrai : Cillian Murphy, qui incarne le père de la bombe atomique à l'écran, a confié avoir reçu de la part de son réalisateur un tas d'images du Thin White Duke datées de la période « Young Americans ». Confirmant au passage que la carrière de Bowie aura bel et bien été un immense laboratoire dans lequel les artistes contemporains, de tous genres, ne cessent de puiser.
  • Savez-vous quel est le point commun entre Lou Reed, Scarlett Johansson et Christopher Nolan ? La réponse est simple : ils ont tous travaillé avec David Bowie. Pour le réalisateur britanno-américain, c'était en 2006, pour Le Prestige, après plusieurs mois de galère. « C’est la seule fois dont je me souviens qu’un acteur me disait non, racontait-il en janvier 2016, quelques jours après la mort de l'icône pop. J’ai tout fait pour lui expliquer qu’il était parfait pour ce rôle. Pour être honnête, je lui ai même avoué que s’il n’était pas d’accord pour faire cette scène, je n’avais aucune idée de vers où j’allais. Je peux dire que je l’ai supplié ».

    Dans cette interview, Christopher Nolan affirmait également à plusieurs reprises être « le plus grand fan de Bowie ». Et il faut croire qu'il n'a pas menti. Sur Oppenheimer, le cinéaste poursuit en effet ses obsessions pour le Britannique, notamment son goût pour la mode, sa liberté dans le style. Dans un entretien à MTV Movies, Cillian Murphy, qui tient le rôle principal, a en effet avoué avoir travaillé son personnage à partir de photos de Bowie, période « Thin White Duke » (1975-1976). 

    "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec notre costumier pour concevoir les vêtements, a-t-il déclaré. En particulier, je voulais obtenir sa silhouette. Il était très fragile, il était très, très mince et je voulais que sa silhouette soit parfaite."

    Afin de mettre sa star dans les meilleures conditions possibles, Christopher Nolan a également envoyé à Cillian Murphy des images datées de l'album « Young Americans », histoire de s’en inspirer et d’offrir à J. Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique, un look dandy, à la fois classe et légèrement androgyne. Et si c’était là la meilleure idée d’Oppenheimer ? Étant donné les critiques négatives qui s’abattent actuellement sur le blockbuster américain, malgré un évident succès public, la question se pose.

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