2017 M10 24
« Are you ready ? » C’est par cette simple question que Franz Ferdinand a fait sa réapparition sur les réseaux sociaux ce lundi 23 octobre. Accompagné d’une petite vidéo de onze secondes annonçant un évènement le 25 octobre (probablement un single ou une tournée, ne soyons pas dupes), ce simple commentaire a suffi à exciter les fans de la première heure, sans réelles nouvelles des Écossais depuis la sortie de l’album commun avec les Sparks en 2015, et probablement inquiets suite au départ du guitariste Nick McCarthy en juillet dernier.
ARE YOU READY? pic.twitter.com/jvVg2FxMtk
— Franz Ferdinand (@Franz_Ferdinand) October 23, 2017
La fièvre écossaise. Au fond, on les comprend : un possible nouvel album de Franz Ferdinand, ce n’est pas simplement le retour au premier plan d’un groupe déjà bien établi et rodé aux concerts gigantesques. C’est aussi un symbole du retour du rock du début des années 2000, l’emblème d’une génération incapable de dompter son énergie autrement que dans des riffs fédérateurs, en quête de refrains étincelants et prête à replacer Glasgow sur la carte des villes qui comptent dans l’indie-rock.
Le seul groupe survivant des années 2000
Groupe générationnel. Au milieu des années 2000, Alex Kapranos et sa bande n’étaient pas les seuls en Grande-Bretagne à opérer ainsi, parfaitement épaulés à l’époque par des groupes du même standing (The Libertines, The Kills et Arctic Monkeys), voire par quelques suiveurs (The Kooks, The Vaccines, Jake Bugg, Palma Violets). Le problème, c’est que la grande majorité de ces formations a aujourd’hui disparu de la circulation ou ne suscite plus vraiment d’intérêt. Et c’est en cela que le come-back de Franz Ferdinand est si attendu : les Écossais n’ont certes pas la profondeur narrative d’un Alex Turner, le charisme d’une Alison Mosshart ou le mode de vie dépravé d’un Peter Doherty, mais ils restent encore et toujours essentiels pour qui aime la confrontation entre l’électricité du rock et l’enthousiasme pop.