Rejjie Snow, le rappeur irlandais qui pète le Hip-Hop

  • Originaire de Dublin, pote de King Krule, fan de Freddy Mercury et de 2Pac, Rejjie Snow est clairement un cas à part au sein du milieu hip-hop. Après des années d’attente, son premier album, « Dear Annie », le confirme avec classe.

    Jeune rookie. De l’avis de ses anciens coéquipiers, Rejjie Snow rêvait de devenir joueur de foot professionnel, mais le destin en a décidé autrement. Là où beaucoup auraient fait de cet échec une impasse, l’Irlandais, lui, va le transformer en nouveau départ.

    Exit les terrains verts, place au studio, ce lieu où il expérimente ses premiers morceaux et met au point des compositions qui, depuis le début des années 2010, ont suscité l’intérêt de MF Doom, dont il a assuré les premières parties, de Lyor Cohen (boss du label 300 Entertainment et homme de l’ombre derrière les succès de Young Thug ou Migos), de Joey Bada$$, avec qui il a partagé un morceau (Purple Tuesday), et même d’Elton John…

    À la conquête de l’Ouest. Rejjie Snow n’est pourtant pas un rappeur à buzz. Clairement, le mec sait susciter l’attente (« Dear Annie » était déjà censé sortir en 2016…), mais tout chez lui semble involontaire, incontrôlé, soumis à ses propres envies et à son manque de motivation.

    Façon de rappeler que, peu importe l’impatience (de ses fans, de son label…), le rappeur est prêt à tout plaquer. C’est en tout cas ce qu’il confesse régulièrement en interview, et on le croirait volontiers. Pour l’heure, c’est en tout cas avec son premier album qu’il débarque (enfin), soutenu de bout en bout par tout un tas de morceaux prêts à renverser New York et l’ensemble de la planète rap.

    Un Irlandais en vadrouille. À l’écoute de « Dear Annie », impossible pourtant de distinguer ses racines irlandaises, si ce n’est à travers la rousseur des cheveux de la petite fille sur la pochette de l’album ou l’accent d’Alexander Anyaegbunam (c’est son nom) sur les interludes. Pour le reste, Rejjie Snow, désormais basé à Brooklyn, fait du Rejjie Snow. Traduction : il se permet tout. Des références à Gainsbourg (Mon amour, Désolé), des petits tubes parfaits pour chiller (Egyptian Luvr) et des duos surprenants (avec Anna Of The North, notamment) qui font de « Dear Annie » bien plus qu’un simple coup d’essai.

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