D'Oasis à Elvis, les meilleures pochettes d’album avec des guitares

Depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui, les guitares, objets de nombreux fantasmes, sont célébrées dans les disques. Du premier long d’Elvis Presley au groupe The Internet, on vous a concocté une sélection aux petits oignons où les six cordes se montrent fièrement à côté de ceux qui les tiennent.
  • Elvis Presley – « Elvis Presley » (1956)

    Qui de mieux que le King himself pour ouvrir cette sélection ? Sorti en mars 1956, ce premier album d’Elvis Presley atteint la plus haute marche du Billboard en à peine un petit mois. Très rapidement, il dépasse le million de copies vendues. Aujourd’hui, il fait partie des disques fondateurs, modèle d’inspiration pour les générations futures qui piocheront dans ses différentes esthétiques – comme on le verra juste un peu plus bas.

    Jimi Hendrix – « Band of Gypsys » (1970)

    Tout aussi évident qu’Elvis, le génie de la six cordes Jimi Hendrix devait bien sûr faire partie des albums retenus. Plutôt que de parler de The Jimi Hendrix Experience, premier trio formé en 1966, notre choix s’est porté sur la (brève) aventure du Band of Gypsys. Avec cette captation live enregistrée le 1ᵉʳ janvier 1970 au Fillmore East de New York, le guitar hero dévoile une facette funk rock et originale de son art. La toute dernière, puisqu’il meurt en septembre de cette même année 1970.

    The Clash – « London Calling » (1979)

    Cette jaquette vous rappelle quelque chose ? Effectivement, elle reprend le code couleur de celle du King. Petite histoire à propos de cette pochette : le 21 septembre 1979, les Anglais jouent à New York, dans la salle du Palladium. Malheureusement, le public est assis et malgré tous les efforts, il ne se chauffe pas. Frustré, Paul Simonon se retourne, empoigne son instrument et le fracasse sur les planches. Le photographe du groupe immortalise la scène et The Clash décide dans la foulée de le mettre en couverture de leur album « London Calling ». Bon… OK, ce n’est pas une guitare, mais une basse. Ça marche aussi, non ?

    Lou Reed – « Mistrial » (1986)

    Dans la carrière solo de Lou Reed, il y a du très bon, et du très mauvais. Côté excellence, on pourrait citer sans mal le triptyque « Transformer » (1972), « Berlin » (1973), « New York » (1989). Pour ce « Mistrial », c’est tout l’inverse. Considéré par beaucoup comme une authentique purge, ce disque a le mérite d’avoir une jolie pochette et… c’est à peu près tout.

    My Bloody Valentine - « Loveless » (1991)

    Plus de 30 ans après sa sortie, cet album de My Bloody Valentine déchaîne toujours autant les passions. La preuve, c’est qu’il revenait enfin sur les plateformes de streaming en mars dernier, grâce à une signature avec Domino Records, entraînant ainsi une multitude de rééditions. Puis, comme nous l’écrivions dans cet article, bon nombre de légendes accompagnent la confection de ce disque qui aura changé les standards du rock.

    Oasis – « Definitely Maybe » (1994)

    Avec ce premier long, les terribles frères Gallagher déclenchent une véritable « Oasismania ». L’album se vend littéralement comme des petits pains et l’aura de Liam et Noel se répand à vitesse grand V. Avec leur gouaille, ils deviennent en deux temps trois mouvements des symboles au milieu de cette Angleterre ruinée par les politiques conservatrices de Margaret Thatcher. Une aventure qui les fera rencontrer le Premier ministre Tony Blair, trois ans plus tard. Alors, « Britpop » cette façon de faire ?

    Mac DeMarco – « 2 » (2012)

    Avec ce deuxième album, Mac DeMarco a véritablement lancé sa carrière et bâti ses réputations. Parfois artiste hyper normal, d’autres, maître du « slacker rock » (littéralement, « rock de flemmard »), le Canadien n’a pourtant pas ménagé ses efforts. Pour cet album de presque 10 ans d’âge, porté par les singles My Kind of Woman et Freaking Out The Neighbourhood, Mac se transforme en une sorte de version 2010 des clochards célestes.

    The Internet - « Ego Death » (2015)

    Comme le cofondateur de la formation Matt Martian le disait lui-même dans une ancienne interview, The Internet « n’était pas censé devenir un groupe ». Par chance, les choses ne se sont pas passées ainsi et Patrick Paige II, Christopher Allan Smith, Jameel Bruner, Steve Lacy ainsi que Syd tha Kyd ont tenté le coup. Avec ce troisième disque, la joyeuse troupe a entériné son statut de groupe à part. Une sensation qui a failli être célébrée par un Grammy Awards, que malheureusement (pour eux), The Weeknd leur a chipé de peu.

    Splashh – « Waiting A Lifetime » (2017)

    En voyant cette pochette, on s’est directement demandé si le groupe Splashh avait été chercher les services de notre ami Nick Zammeti. Vous vous souvenez, cet Anglais qui utilisait plus de 1000 DVD pour customiser sa guitare électrique. Eh bien, non. En tout cas, celle qui s’affiche sur la pochette de ce deuxième disque du quatuor est tout aussi… originale, dirons-nous.

    Leo Nocentelli – « Another Side » (2021)

    Pour clôturer cette sélection, on s’aventure dans les bacs à galettes très pointues des diggers du label Light In The Attic Records. Comme à leur habitude, les Américains ont sorti de l’oubli et réédité un disque, folk cette fois, composé il y a presque 50 ans : « Another Side » de Leo Nocentelli, guitariste du groupe funk The Meters. Pour la petite anecdote, après l’ouragan Katrina, c’est le collectionneur Mike Nishita (frère du Beastie Boy Money Mark) qui, par hasard, est tombé sur ces enregistrements dans une brocante. Son auteur a alors pu redécouvrir ses compositions et a décidé dans la foulée de les immortaliser sur un CD.

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