La mythique basse du "London Calling" des Clash va entrer au musée

À partir du 23 juillet, il sera possible d’aller observer la basse Fender Precision détruite par Paul Simonon au Musée de Londres. Immortalisé sur la pochette de l’album "London Calling", l’instrument fait désormais partie de l’exposition permanente du musée.
  • C’est sans doute la basse la plus célèbre du monde. Et on ne peut même pas en jouer. Le 21 septembre 1979, The Clash joue à New York, dans la salle du Palladium. Malheureusement, le public est assis, et malgré tous les efforts du groupe, tout reste très tranquille. Frustré, Paul Simonon se retourne, empoigne sa basse et la fracasse sur la scène. Un moment immortalisé par la photographe attitrée du groupe, Pennie Smith, avec un timing incroyable. Et qui rentre dans la légende en devenant la pochette du double album « London Calling », chef d’œuvre du Clash sorti fin 1979. Par son dynamisme, ainsi que son aspect anonyme (on reconnaît difficilement Simonon), elle acquiert une portée symbolique de tout le mouvement punk.

    La basse en question a beaucoup voyagé, dans plusieurs expositions, ainsi qu’au Rock’n’roll Hall Of Fame durant plusieurs années. Entre novembre 2019 et septembre 2020, pour célébrer les 40 ans de London Calling, le Musée de Londres dédie une exposition temporaire au disque, incorporant la Fender brisée. Et désormais, cette dernière figure dans la collection permanente du musée. À partir du 23 juillet, elle fera partie d’une galerie retraçant l’histoire de Londres des années 50 à nos jours, à partir d’objets inattendus. L’entrée est gratuite sur réservation. Rares sont les objets incarnant à ce point un moment de l’histoire du rock. Pourtant, il est toujours source d’un léger regret chez Simonon : « Si j’étais intelligent, j’aurais pris la basse de rechange et cassé celle-là, parce qu’elle était nettement moins bonne que celle que j’ai cassé ». Ça tient à si peu de choses, une légende…