"Nouvelle école" sur Netflix : ce qu'il faut retenir des 4 premiers épisodes

Alors que Netflix a dévoilé la moitié de la première saison de son télécrochet dédié au rap français, retour sur les moments forts de ces quatre premiers épisodes. Au menu : 24 rappeurs et rappeuses, des freestyles, des claques, des ratages et un show mené par des jurés bien dans leurs rôles.
  • Un casting réussi

    En quatre épisodes, ce ne sont pas simplement les rappeurs et les rappeuses qui brillent. Nouvelle école, inspiré de l'émission américaine Rhythm + Flow, c'est aussi l'occasion de découvrir une autre facette des jurés (Niska, Shay, SCH), tous censés représenter leurs villes (Paris, Bruxelles, Marseille), d'entendre les interventions plus ou moins pertinentes, plus ou moins profondes, des intervenants (Jul, Mokobé, Jacky Brown, Dinos), mais également de voir de jeunes artistes s'essayer à différentes disciplines : le live et le freestyle, en attendant de les voir en pleine battle, sur le tournage d'un clip ou encore plongés dans l'écriture d'un nouveau morceau.

    Le rap, c’est la guerre

    Shay le répète assez pour en avoir conscience : elle est à la recherche d’un rappeur qui « a la dalle », prêt à tout donner une fois à Paris. C’en est même à se demander parfois si l’on parle ici de rap ou d’un départ à la guerre, mais on comprend l’idée : la concurrence est rude, le niveau élevé et mieux vaut faire de la pression sa meilleure alliée. « Si Bruxelles ne gagne pas, je tire sur Netflix », affirme même l’artiste belge, plus déterminée à casser des gueules que Uma Thurman dans Kill Bill

    La qualité des rappeurs

    Peu importe si le format concours fait tiquer certains, le casting a au moins le mérite de réunir une flopée de jeunes talents. Certains ont déjà pu faire parler d'eux : B.B. Jacques, ici-même ou lors des iNOUïS du Printemps de Bourges, Turtle White, désormais chez Sony et repérée autrefois chez La Souterraine, KT Gorique, programmée çà et là à travers la France ces dernières années ou encore ben PLG, figure bien connue du rap lillois. Il y a aussi Elyon, un rappeur-beatmaker-mixeur « en quête d’intensité ». Au point d’impressionner les trois jurés, ainsi qu'un éditeur-producteur (Elaps) venu prêter mains fortes et visiblement prêt à s’enflammer pour le jeune rappeur de 21 ans : « T’es Stromae en fait ».

    L’amour des fringues de SCH

    Pendant que Jul « encule sa voiture » dans l’allée menant à une villa, SCH rappelle une donnée essentielle du paysage musical actuel : au-delà de la qualité de la mélodie, il y a aussi le style, l’image que l’on vend en tant qu’artiste. Par conséquent, le S multiplie les tenues et, surtout, passe par de profondes réflexions avant d'en choisir une. Quitte à tiquer davantage devant une chemise de bucheron que face à un jean troué et délavé.

    La rime, au centre de tout

    C’est presque inhérent aux freestyles : au-delà de l’égotrip, il faut glisser un maximum de rimes techniques et imagées. Mission réussie pour certains, qui découpent le beat avec des phases qui impressionnent autant qu’elles touchent ou font sourire. Florilège : « La vie, c’est un album photo / Et la mort est derrière l’appareil » (STLR) ; « M'ouvrir le ventre, c'était le seul moyen pour que j'm'exprime/Mélanger la poussière et l'essence, ça c'est le seul moyen pour que j'existe / J'prends les devants, ça c'est le meilleur moyen pour que j'reste digne / Papa sait même pas à quoi j'ressemble, il va m'découvrir sur Netflix » (ben PLG) ; « J'ai la balle, j'attends pas qu'on me pousse, le plan est déjà élaboré / J'ai la punchline qui coupe le souffle, j'rappe comme Adama Traoré » (Pirate).

    Crédits photos : Geoffrey Delamarre

    Netflix est accessible sur myCANAL via le bouquet CANAL+.

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