Nemir, le rappeur préféré de vos rappeurs préférés

  • Cinq ans après un premier album salué de toutes parts, Nemir est de retour avec « Des Heures », un single qui le voit s’éloigner encore un peu plus de l’image du rappeur traditionnel. De quoi s’installer dans tous les foyers français ? On y croit fortement.

    L’impertinent. En 2013, Nemir s’autoproclamait « l’impertinent de Perpignan », et c’est vrai qu’il y avait un peu de ça dans son parcours : celui d’un jeune rappeur qui, à l’aube des années 2010, débarque à Paris, traine dans toutes les soirées qui comptent (Buzz Booster, Can I Kick It), se lie d’amitié avec une nouvelle génération prête à prendre le pouvoir ( Nekfeu, Alpha Wann, Deen Burbigo), assure la première partie de Stromae lors de son Zénith de Paris et tourne en boucle sur des radios aussi variées que Nova, France Inter ou Skyrock.

    Détournement de son. De l’impertinence, il en a donc fallu aussi pour abandonner cette hype, balancer à la poubelle l’équivalent de trois albums et revenir cinq ans plus tard avec un single très éloigné de ce qu’il produisait à l’époque au sein du collectif Unité de Valeur ou en solo (sur ses EP ou son album, « Ailleurs »).

    Exit les rimes spontanées et le flow nonchalant, place ici à un morceau entièrement chanté, hyper mélodieux et ensoleillé, qui doit plus aux fantaisies pop du Saïan Supa Crew qu’au hip-hop bercé à l’Auto-Tune et aux rimes multi-syllabiques de PNL ou Seth Gueko. « Faut qu’on apprenne à s’aimer autrement », répète-t-il à plusieurs reprises sur Des Heures, premier extrait d’un deuxième album à paraître début 2018. Qu’il se rassure : tant qu’il garde ce goût de la métamorphose et cette soif de liberté qui le caractérise, on est prêt à l’aimer d’un amour inconditionnel.

    Crédit photo ouverture : tomaabuzz

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