2017 M01 5
Quand on lui demande pourquoi il produit autant, Stu MacKenzie, chanteur-leader et producteur de King Gizzard And The Lizard Wizard, répond qu’il deviendrait fou s’il n’était pas « aussi occupé ». À l’écoute des huit albums déjà sortis de son groupe, on se permet néanmoins de douter de sa santé mentale. Et de s’incliner devant autant de créativité prolifique.
Petit rappel des faits. En 2014, et après quatre albums déjà sortis dans l’indifférence générale, King Gizzard And The Lizard Wizard faisait une entrée fracassante sur la scène indie rock avec « I’m In Your Mind Fuzz » suivi, quelques mois plus tard, de « Quarters! » (2015) puis de la pop sous influence Beach Boys avec « Paper Mâché Dream Balloon » (2015) et des riffs dévastateurs de « Nonagon Infinity » (2016). En février prochain, paraîtra « Flying Microtonal Banana » qui rassemble dans un bordel savamment harmonieux les grandes amours sonores de King Gizzard : le garage, la pop psyché et le rock progressif. Le tout saupoudré de mélodies orientales.
Et c’est pas fini. Présenté comme le premier d’une série de cinq albums à paraître en 2017, « Flying Microtonal Banana » a été enregistré en mode micro tonalité dans le studio australien du groupe. Il témoigne de la dextérité musicale de MacKenzie, homme à tout faire qui a su conduire sa bande de joyeux lurons des bars de Melbourne aux scènes américaines. Son arme secrète : deux batteurs, qui ne sont pas étrangers au charisme échevelé de King Gizzard And The Lizard Wizard. Bref, des sorciers dont on n’a pas encore vu tous les tours de magie.