Qui es-tu Poppy, figure mystique du web ?

  • Avec plus de 300 vidéos, Poppy incarne étrangement une génération web capable d’inventer ses propres mèmes et de donner vie à ses fantasmes artistiques les plus improbables. Mais qui se cache derrière cette jeune américaine à la chevelure blonde platine ?

    Buzz éclair. À première vue, Poppy est une performeuse, une véritable farce. Sans traits d’humour et de rires enregistrés. Mais avec beaucoup d’absurde : dans l’une de ses vidéos YouTube, I’m Poppy, elle ne fait que murmurer et répéter avec monotonie « I’m Poppy », et ce pendant dix minutes dans un décor vierge de toute couleur. Avec plus de 13 millions de vues, la jeune fille de 22 ans tient pourtant là son plus gros succès.

    Icône pop ? À bien y regarder, Poppy n’est pourtant qu’un personnage interprété par la musicienne Moriah Poppy, née Moriah Pereira et basée à Los Angeles. Un rôle qui lui permet d’accumuler les vidéos (plus de 300 sur sa chaine YouTube pour plus de 235 millions de vues au total) et de s’autoriser les délires les plus fous : s’interroger à voix haute sur le succès de Selena Gomez sur les réseaux sociaux, se définir tour à tour comme une extraterrestre, un ordinateur ou un animal de compagnie, créer sa propre émission de télévision ou encore sortir un premier album (« Poppy.Computer ») sur le label de Diplo, Mad Decent.

    Figure lynchéenne. Il faut bien avouer que Poppy n’aurait jamais pu exister il y a encore quelques années sans l’existence d’Internet et des mèmes qui y pullulent. Dans une interview au Guardian, elle le reconnaît d’ailleurs volontiers : « Internet me permet d’être tout ce que je veux être. Et n’importe qui peut être ce qu’il souhaite être. » Ce qu’est réellement Poppy ? Une jeune performeuse, une figure lynchéenne revisitée à la sauce kawaii, une sorte de mix parfait entre la synth-pop de La Roux et la pop japonaise la plus débridée. C’est parfois plus poseur que subtil, mais ça a au moins le mérite d’amener tout un tas d’idées inédites au sein de la pop music.

    Crédit photo : Meredith Truax

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