2018 M02 8
Bleu blanc rouge. « Toutes esthétiques confondues, les productions made in France séduisent les publics du monde entier. » Tel est le constat établi par le Bureau Export, plateforme chargée de promouvoir la scène française « dans toute sa richesse et sa diversité, auprès du plus grand nombre d’amateurs de musique à travers le monde ». Ce qu’elle nous apprend ? Que 52 artistes ont fait le succès de la France à l’international en 2017. Pas rien.
En 2017, on note ainsi une augmentation de 176% du nombre de streams à l’étranger par rapport à 2016.
Un large panel. Parmi ces artistes, les poids lourds ont bien entendu répondu présent : David Guetta avec sa centaine de dates à l’étranger, Petit Biscuit avec ses 200 millions de streams hors de France, Wax Tailor avec son « I Had A Woman » utilisé en guise de teaser de la ligue de baseball américaine, Ibeyi en tant qu’égéries de la campagne Nike « Force Is A Female » ou encore MHD, plébiscité par The Fader et par le gratin de l’entertainment US (Drake, notamment).
Mais il y aussi tous ces artistes issus du jazz ou de la musique classique, ceux dont on n’aimerait pas qu’ils ne percent même pas en France et tous ces jeunes artistes, encore inconnus du grand public hexagonal, mais visiblement taillés pour traverser les frontières : Perturbator, Her, Carpenter Brut, The Blaze ou encore Møme.
L’avenir leur appartient. Au-delà de la créativité de chacun de ces artistes, ce succès international s’explique bien sûr par la démocratisation des outils de diffusion. Et notamment du streaming, grâce auquel les artistes français parviennent à toucher de nouveaux publics. En 2017, on note ainsi une augmentation de 176% du nombre de streams à l’étranger par rapport à 2016. Et pas uniquement de la part des artistes issus des musiques électroniques ou ayant choisi l’anglais comme première langue. À croire que le français, sur le déclin selon les détracteurs de JUL, a encore de sacrés arguments à faire valoir.
En tout cas, bien plus que n’importe quel discours tenu dans un anglais mal maîtrisé par nos représentants politiques.