Chilly Gonzales se paie un disque en français avec un casting de fou

Prévu pour le 15 septembre, « French Kiss » est pensé pour embrasser à pleine bouche la culture française avec une réunion d'invités WTF allant de Juliette Armanet à Richard Clayderman en passant par Arielle Dombasle. Bienvenue en hexaGonzales !
  • « Coucou! C’est ton chouchou Chilly Gonzo ». C'est avec ces mots, balancés comme toujours en totale décontraction, que Chilly Gonzales a annoncé la sortie de son nouvel album : « French Kiss », une déclaration d'amour « au pays de Voltaire, Flaubert et Bangalter ». Bien vu pour la rime, mais le nouveau long-format du maestro canadien, à paraître le 15 septembre, contient évidemment bien d'autres surprises. À commencer par le casting, carrément bling-bling : Juliette Armanet, Teki Latex, Richard Clayderman, Arielle Dombasle, Bonnie Banane ou encore Christine Ott.

    La cohérence dans tout ça ? Ne cherchez pas, il n'y en pas nécessairement, si ce n'est dans la production, confiée à Renaud Letang (Katerine, Feist, Alain Souchon), ainsi que dans cette explication de Gonzo, susceptible de donner quelques leçons d’egotrip à n’importe quel rappeur : « Chacun des invités est un génie de la musique, comme moi. »

    Parmi les invités, il convient également de mentionner l'illustrateur Fabcaro (Zaï zaï zaï zaï, entres autres), chargé de donner une identité graphique à ce nouveau projet - le premier totalement en français pour Chilly Gonzales, qui souhaitait donc aller au bout du processus en développant un univers visuel référencé à la BD. Un cliché ? Sans doute, mais le pianiste aime visiblement s’en amuser : sinon, comment expliquer cette pochette où, dans son célèbre peignoir, le Canadien traine dans son lit, une baguette à ses côtés, pendant que Notre-Dame brûle en arrière-plan ?

    On l'aura compris : avec « French Kiss », Chilly Gonzales souhaite donner sa vision « de la culture, de la littérature et de la musique hexagonale », quitte parfois à en assumer le mauvais goût. Quitte, aussi, à revendiquer les fameux plaisirs (non) coupables dont il parlait avec passion dans un ouvrage publié en 2020. La présence du pianiste Richard Clayderman, « l'Mozart du Walkman » comme disait Renaud, en est une preuve. French Kiss, ce single rappé en triolets et porté par un clip réalisé avec la technologie deep fake, en est une autre.

    Si bien que l'on finit par se demander si Gonzo, avec ce nouvel album, ne souhaite tout simplement pas se moquer un peu du prétendu bon goût à la française.

    A lire aussi