Après son Nobel et une tournée sans fin, Dylan annonce (aussi) un triple album

Jusqu’ici, il ne s’était pas encore essayé au triple album. À 75 ans, Bob Dylan tente le challenge et revient avec un nouvel opus bien nommé « Triplicate ». Au programme, 30 classiques, tous interprétés par des pointures du patrimoine US et Frank Sinatra, dernière obsession en date de Dylan qui l’a déjà repris sur « Shadows in the Night » (2015) et « Fallen Angels » (2016).

Trois disques, donc, et chacun envisagé comme le chapitre d’un roman. D’abord, ‘Til The Sun Goes Down » évoque la nostalgie et le temps qui passe. On y écoute I Guess I’ll Have to Change My Plans, Trade Winds ou September of My Years. Ensuite, « Devil Dolls », qui parle d’amour toujours ou ancien avec, entre autres, le sublime As Time Goes By (hashtag le film culte Casablanca), P.S. I Love You ou But Beautiful. Enfin, « Comin’ Home Late » persiste et signe sur le thème sentimental en explorant toutes les facettes de la relation amoureuse. Il se conclut avec Why I Was Born, qui a été interprété, excusez du peu, par Sinatra donc, mais aussi Judy Garland et Nina Simone. Le tout produit par Jack Frost, qui a déjà travaillé à plusieurs reprises avec Dylan.

Comme s’il avait vraiment peur de s’ennuyer, M. Zimmerman s’offre également une petite tournée européenne ce printemps, avec une date à Paris le 20 avril, au Zénith : elle a affiché sold-out en quelques heures, alors que Bob vient régulièrement honorer la capitale française. Effet post prix Nobel ? Peut-être, mais aussi une capacité à rassembler plusieurs générations. The Times They Are A Changin’, mais la pierre de Dylan, elle, continue de rouler.