2017 M07 7
Wu-Tang Forever. Pas évident de garder l’énergie et la fraicheur quand on est l’un des groupes les plus cultes de la côte Est. Mais les rappeurs du Wu-Tang Clan ont toujours su garder la tête (à peu près) froide et leur inspiration. Leur méthode ? Ne pas écrire quand ils n’avaient rien à dire et expérimenter très tôt le territoire du solo.
En 2017, GZA, Method Man, Ol’ Dirty Bastard, Raekwon et Ghostface Killah auraient pu se contenter de toucher les royalties sur la récente réédition de leur album « Forever ». Paru en 1997, il fut certifié quadruple disque de platine seulement quelques semaines après sa sortie, bien qu’il soit un double album et qu’il ne mise pas franchement sur un rap festif et bling bling au bord de la piscine. Flow imparable, orchestration grandiose, engagement social, mélodies sublimes et références cinématographiques, « Forever » est un monument assez inégalable du hip-hop West Coast.
Cette verve, le groupe l’a toujours et le prouve avec son tout dernier titre, Don’t Stop, écrit pour la bande sonore de la série de HBO, Silicon Valley. Ça rime sec, tandis que la cote business du groupe semble revenir au beau fixe.
D’abord, il collabore avec la marque de lunettes en bois Rezin, pour un modèle baptisé « Wu ». Simple et efficace. Mais c’est surtout le retour de Wu-Wear qui fait battre les cœurs des nostalgiques du streetwear des années 1990. En effet, la marque de prêt-à-porter créée par le groupe vient d’être reprise par deux créateurs allemands, Donaldson Sackey et Sainey Sidibeh. Le nom de la collection ? « Renaissance ». Bien vu, même si le Wu-Tang Clan n’a, finalement, jamais quitté la partie.
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