Et le vinyle le plus vendu de 2017 est... le Sgt. Pepper des Beatles

  • En 2017, les vinyles ont représenté 14% des ventes d'albums physiques aux États-Unis et ont vu leurs ventes augmenter de 26,8% en Angleterre. D'excellentes nouvelles, donc, qui masquent pourtant une terrible vérité : les mélomanes seraient très conservateurs, voire un peu nostalgiques.

    Vinylmania. Comme chaque début année, Nielsen Music livre son bilan de l’année précédente. Et celui-ci est plutôt positif : du 30 décembre 2016 au 28 décembre 2017, 14,32 millions de vinyles ont en effet été vendus sur le territoire américain, soit une hausse de 9% par rapport à 2016. Une progression logique quand on sait que le marché du vinyle ne cesse de prendre de l’importance depuis douze ans et que ce format musical est de plus en plus représenté dans les boutiques (Amazon, Urban Outfitters, Barnes & Noble, etc.).

    Beatlesmania. Toutes ces bonnes nouvelles masquent pourtant un triste constat. Il suffit en effet de jeter un œil aux dix vinyles les plus vendus en 2017 pour comprendre que le public se focalise avant tout sur les grands classiques du rock. Il y a bien quelques exceptions (le dernier Ed Sheeran ou les B.O. de La La Land et les Gardiens de la Galaxie, plus passéistes que défricheuses…), mais le reste du classement est cruel de vérité : on trouve « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » et « Abbey Road » des Beatles aux deux premières places (72 000 et 66 000 exemplaires écoulés), « Purple Rain » de Prince (58 000 ventes), « The Dark Side of the Moon » des Pink Floyd (54 000 ventes) ou encore « Thriller » de Michael Jackson (49 000 ventes) aux suivantes.

    Rétromania. Dès lors, deux questions se posent. Importantes, les questions : cette omniprésence du passé ne deviendrait-elle pas un poil trop pesante, voire aliénante quand on sait que 90 000 groupes contemporains ont produit leurs propres vinyles en 2017 ? Notre époque manque-t-elle d’albums aussi fédérateurs que ceux des grandes figures pop des décennies précédentes ? On en reparle l’année prochaine. Le temps de réécouter en profondeur l’intégrale des Beatles, en gros.

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