Cet homme est devenu millionnaire en vendant des faux vinyles sur internet

Durant six ans, entre 2012 et 2018, Richard Hutter a vendu en ligne des contrefaçons des Beatles, des Clash, de Nirvana, de QOTSA ou encore d’Amy Winehouse. L'Anglais s’est finalement fait arrêté quand un internaute fan des Clash s’est plaint de la qualité d’un vinyle acheté.
  • Comme pour les parfums, les vêtements, les chaussures ou même la nourriture, il existe aussi des contrefaçons de vinyles. Et sur le web, sans le savoir, vous avez peut-être déjà acheté un faux 33 tours, à savoir un disque non-officiel qui ressemble au vrai et qui n’a pas été produit dans une usine de pressage, mais avec des techniques DIY beaucoup moins qualitatives.

    Bref, les vinyles contrefaits, Richard Hutter, un Anglais de 55 ans, en avait fait sa spécialité. Sur Internet, via son site Vinyl Groove UK mais aussi sur d’autres sites aux États-Unis et sur Ebay, ce bon père de famille a vendu durant six ans des faux LP d’artistes très connus comme Nirvana, Pink Floyd, les Guns, Amy Winehouse ou encore les Clash. D’après la justice, l’homme aurait empoché un total de 1 247 222 millions de livres sterling (1,4 million d’euros) entre 2012 et 2018, comme l’écrit The Guardian

    Mais le business illégal de Richard a pris fin en 2018 quand un client, qui avait acheté un vinyle des Clash, a demandé un remboursement. La raison : la qualité sonore du disque n’était pas bonne. Le vendeur refuse le remboursement et le client saisit alors le département Trading Standards — l’équivalent de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en France — qui achète en ligne deux vinyles sur le site de Richard Hutter, « Appetite for Destruction » des Guns N’ Roses et « Songs for the Deaf » des Queens of the Stone Age. Verdict : les deux disques sont des copies.

    Moralité : la police interpelle l’Anglais à son domicile. Et les officiers découvrent alors que les opérations du vendeur sont louches et qu’il ne tient pas à jour sa comptabilité. Les policiers n’arrivent pas non plus à savoir où se fournit Richard puisque l’homme n’a aucun document officiel pour attester que ses produits sont vrais. 

    Poursuivi pour plusieurs accusations, dont du blanchiment d’argent, Richard Hutter évite finalement la prison ferme et sera condamné à 250 heures de travaux d’intérêt généraux. Il doit également porter un bracelet électronique durant 3 mois et doit rembourser 373 000 livres sterling — soit 422 000 euros environ. Ça fait combien de faux disques des Beatles, ça, 422 000 euros ? 

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