Un soir à Londres avec Declan McKenna

  • Son premier album n'est pas encore sorti, mais le prodige indie-pop révèle déjà son potentiel sur scène. Live report londonien par l'envoyé spécial de Jack.

    Pompiste glam. « C’est mon plus grand concert à Londres ! » s’enthousiasme Declan McKenna au moment de saluer les 400 spectateurs du Garage, club rock peu éclairé du nord de la capitale. En tenue de pompiste et le visage grêlé de paillettes glam, le prodige indie qui vient de fêter ses 18 ans  récolte les dividendes de son premier EP devant un public hybride : au fond, près du bar, des quadras cuirs séduits par l’attitude et les textes clairs-obscurs d’un songwriter en avance sur ses jeunes années. Dans la fosse, des adolescents post-pubères reprenant chaque couplet de Bethlehem et du mini-hit The Kids Don’t Want To Come Home, qui fait l’objet ce soir d’une captation vidéo en vue d’un prochain clip.

    Lancer de Tampax. Accompagné d’un trio basse/batterie/guitare 100% filles et d’un clavier masculin, Declan McKenna ajoute à l’entreprise une prise de risque assumée en introduisant les morceaux encore inédits d’un premier album attendu pour l’été. L’heure écoulée voit ainsi défiler 12 titres en rangs serrés, parmi lesquels la jolie ballade pastel Listen To Your Friends et un épatant Humongous tout en cassures rythmiques compressant Radiohead et MGMT. Les premiers rangs valident, puis accueillent les grandes orgues de Paracetamol par un lancer de Tampax. « Merci, mais ce n’est pas trop mon truc ». Declan décline l’offrande avant de reprendre le fil d’un show généreux augmenté de poses classic-rock (duel de guitares, crowdsurfing…) et d’harmonies vocales sixties.

    Brazil, son ode contrariée à la FIFA, conclue le set par un chaos métallique et un dégât d’eyeliner pour un Declan McKenna furieusement prêt à passer aux choses sérieuses. Place à l’album.

    Le site officiel.
    Source photo : DIY Mag

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