2018 M01 8
Lana Del Radiohead. Six mois après la sortie de son dernier album — ça n’avait à priori choqué personne —, le Get Free de Lana Del Rey présenterait d’étranges similitudes avec le Creep de Radiohead, gros tube mondial de 1993 qui a convaincu toute une génération que c’était cool d’être triste.
Malgré le fait que le groupe d’Oxford ait décidé depuis bien longtemps de ne plus jouer (hormis à quelques rares exceptions) le morceau qui l’a fait connaître, Radiohead semble s’être tout de même décidé à poursuivre Lana pour plagiat, comme celle-ci l’a confirmé sur Twitter. Comme quoi, on ne rigole vraiment pas avec les chansons déprimantes.
It’s true about the lawsuit. Although I know my song wasn’t inspired by Creep, Radiohead feel it was and want 100% of the publishing – I offered up to 40 over the last few months but they will only accept 100. Their lawyers have been relentless, so we will deal with it in court.
— Lana Del Rey (@LanaDelRey) January 7, 2018
Faute avouée, faute à demi pardonnée. Comme Lana l’explique dans son tweet clair comme de l’eau de roche, celle-ci semblait proposer un arrangement amiable pour faire taire la polémique. Mais, hélas, 40% des droits sur la chanson ne semblent pas assez pour Thom Yorke et ses amis ; un comble quand on sait qu’eux-mêmes durent affronter d’autres ayants droits au moment de la sortie du morceau Creep : ils furent accusés d’avoir « empruntés » un gros bout de mélodie à un vieux titre de 1974 de The Hollies, ce qui est pour le coup nettement plus flagrant que dans le cas du Get Free de Lana…
Same player, shoot again. Sans trop s’appesantir sur le fait que Lana a utilisé un célèbre morceau d’Iggy Pop (Lust for life) pour nommer son dernier album, voilà une affaire qui fait étonnamment écho à la récente polémique opposant Benjamin Biolay et Gégoire ; le premier attaquant l’autre pour copie de son Héritage. À croire que les réseaux sociaux sont définitivement devenus l’endroit préféré des musiciens pour régler leurs comptes. Dans le cas du match Lana vs Radiohead, rendez-vous dans quelques semaines pour le verdict d’un juge qui, on l’espère, n’a jamais écouté cette reprise d’Oasis.