Qui es-tu Sam Quealy, toi le phénomène techno-pop révélé par La Femme  ?

Venue d’Australie, Sam Quealy est d’abord danseuse et performeuse. Et depuis qu’elle s’est mise à composer et chanter, cette artiste a su séduire le groupe La Femme. Auteure de quatre singles très remarqués, elle sortira son premier EP « Nightshade » le 13 mai prochain.
  • Dire de Sam Quealy qu’elle est une Barbie techno-pop est un doux euphémisme. En parlant d’elle, il serait plus juste de la considérer comme un caméléon. Cette artiste, née en Australie non loin de Sydney, a grandi au contact de la fête, qu’elle soit issue des raves party ou des boîtes de nuit, de Hong Kong aux Philippines, des États-Unis à Paris. Des allers-retours qui ont développé chez elle une affection particulière à la fois pour la danse et la musique. À propos de cette analogie entre les deux disciplines citées, Sam Quealy avoue : « J’écris mes chansons comme je chorégraphierais une danse. »

    Si l’on a déjà aperçu l’Australienne en compagnie de Marlon Magnée, cofondateur du groupe La Femme pour qui elle a créé des chorégraphies, elle s’est surtout fait remarquer pour ses propres compositions. À la façon de ce dernier Follow The Night, un morceau produit par le même Marlon Magnée, qui oscille entre eurodance, semblant de synthpop et débit rapide, qui de surcroît accentue l’identité unique d’un univers qu’elle définit ainsi : « badass-fetish-chic-club kid ».

    Pour se décrire, Sam Quealy propose une nouvelle fois une association d’images qui de prime abord n’a pas grand-chose à voir ensemble. Alors, quand elle décrypte son style comme « Jessica Rabbit qui se serait égarée dans une rave », la métaphore est puissante et ouvre un champ des possibles qui semble presque infini. En chanson, ça donne son troisième single Big Cat, sorti en novembre dernier. 

    Chez cette femme, outre les esthétiques musicales et visuelles, le fond a aussi sa forme, son importance. À propos de ce morceau, elle détaillait le propos dans les colonnes de Numéro :

    « Big Cat parle de libération sexuelle, de liberté et de fluidité. J’espère que cette chanson peut servir d’hymne d’empowerment pour les femmes. Les paroles sont presque un mantra ou une façon d’affronter le monde. C’est le genre de chansons que tu écoutes après un chagrin d’amour. Tu mets du rouge à lèvres, une mini-jupe et tu vas faire claquer tes talons dans la rue. Cela donne des bad b**ch vibes. »

    En plus de la musique, Sam Quealy se balade entre mode et art, défilés et shootings. Autant de facettes qu’elle s’amuse à incarner dans ses clips, ou dans ses performances. Toujours dans l’article de Numéro, on apprend que l’Australienne fait partie du collectif d’artistes-danseurs Comme des Garçons. Au sein de cette « famille » qui porte en elle « l’héritage de la scène ballroom new-yorkaise de la fin des années 80 », Sam Quealy explique :

    « Je pense que beaucoup de gens peuvent voir la culture des ballrooms comme une tendance, mais c’est plutôt un mouvement… une résistance à ce à quoi les personnes LGBTQIA+PoC ont dû faire face. Avec la ball culture, ils peuvent se rassembler et trouver de la force en tant que communauté… »

    En faisant la somme de tous ces éléments, vous l’aurez compris, vous obtiendrez donc son EP « Nightshade » à paraître le 13 mai prochain. Plus qu’une suite de cinq titres alternant entre gabber, hyperpop, synthpop et eurodance, Sam Quealy s’apprête à proposer un véritable manifeste sur comment faire la fête certes, mais surtout, comment être libre sous les néons de la nuit.

    Crédit photo : Marlon Magnée

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