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Les raves perdurent depuis plus de trente ans. Depuis leur création durant les années 80, ces soirées obscures n’ont cessé de se développer et de s’agrandir, jusqu’à créer une véritable communauté de teufeurs à travers le monde. Elles sont souvent associées à quatre éléments évocateurs : la danse, les drogues, le manque de sommeil et la musique. Ce sont ces drôles de principes qui sont au cœur de l’étude menée par l’École d’Anthropologie et de Conservation du Kent en Angleterre, nommée “I Get High With a Little Help From My Friends.” (soit : “Je me défonce avec l’aide de mes amis”)
La docteure Martha Newson a suivi différents groupes de personnes présents à des raves pour essayer d’analyser leur comportement, notamment lorsqu’ils sont sous l’emprise de stupéfiants. “Les substances psychédéliques sont de plus en plus utilisées dans les études cliniques pour la recherche de voies de traitement plus efficaces, par exemple pour traiter la dépression, le syndrome de stress post-traumatique, ou même l'anorexie.” La chercheuse part donc du principe que certains aspects de drogues psychédéliques peuvent avoir des effets positifs sur ses consommateurs, comme un lien social bien plus élevé que la moyenne. C’est d’ailleurs le principal formateur de relations humaines durant des free parties.
Feeling a bit worse for wear?
— School of Anthropology & Conservation, Kent (@UniKentSAC) October 3, 2021
Find out about the 4 D's '- dance, drums, sleep deprivation, and drugs.' and their part in “group rituals' in @martha_newson's 'rave' study featured in @Mixmag by @gemmarossss; https://t.co/qMrUdcYEU2 pic.twitter.com/6NWQqxCo8k
Martha Newson parle de “rituels de groupe” pour qualifier les activités des raveurs. Elle affirme que faire la fête permet une “transformation personnelle” qui ouvre à de nouvelles personnes au sein d’une rave, de par les substances illicites, mais aussi la danse. Par exemple, les gens habitués à participer à ces soirées seront plus enclins à donner de l’argent pour des associations caritatives et à se soucier des autres. En résumé, les raves donnent envie d'aimer son prochain. Et ça, c'est beau.
Pour la docteure, “l'élimination des connotations négatives associées à la culture rave est un grand défi.” Attention, il ne s’agit pas là de faire la promotion de drogues, mais d’expliquer pourquoi participer à des raves peut aussi avoir des aspects positifs. Et visiblement, il y a en beaucoup.
Pour lire l’étude complète (dans la langue de Shakespeare), ça se passe juste ici.