2017 M09 20
« Stick and move, then I SKRT, SKRT, SKRT SKRT, SKRT. » Dans son morceau ainsi nommé Skrt, Kodak Black utilise cette onomatopée uniquement composée de consonnes pour représenter le bruit du crissement de ses pneus lorsqu’il s’échappe d’une situation embêtante. Pour ainsi dire, il évoque ici le sens premier de ce terme qui, de manière sous-jacente, exprime aussi la sensation de réussite personnelle liée à la conduite d’un beau véhicule. Essayez, prononcez « Skrrrrrrrt » avec une voix aigüe en fermant les yeux et faisant mine de conduire. Vous les visualisez, les pneus d’une voiture en plein drift, crissant sur l’asphalte ? C’est l’idée.
Et le rappeur originaire de Floride n’est pas le seul à avoir adopté ce nouveau gimmick. En voici un florilège.
Rien à voir, donc, avec un vêtement féminin (skirt) ou un quelconque giclement (squirt). Toutefois, il semblerait que la fameuse onomatopée ait également un sens plus profond. Dans son morceau Love Galore sur lequel est également présent Travis Scott, la rappeuse SZA chante le fait de « Skrt skrt on niggas / Skrt up on niggas ». Invitée par Genius à clarifier son propos, elle définit ce vers par une sensation « d’être jeune et gonflé. Comme si tu te foutais de tout. Tu es dans ton monde. Tu ne te soucies de rien, tu es presque puéril. »
En fait, « Skrt », c’est l’ataraxie de Démocrite version 2017. Comme «Yolo» l’avait été en son temps avec Carpe Diem.