2018 M02 13
Comment est née l’idée des soirées Label Club ?
Benoit Haran (Allo Floride) : En tant qu’agence de booking, on a plein de projets en développement que l’on suit de près et que l’on souhaitait voir sur scène. Étant donné que l’on se connaît très bien avec Le GUM Club, on a eu cette volonté d’offrir à tout un tas d’artistes leurs premières expériences de scène.
Alexandre Many (GUM) : Pour Le GUM Club, c’est une sorte de continuité de nos soirées lancées il y a un an et demi. Le principe était un peu similaire, on a fait sept-huit soirées dans pas mal d’endroits différents, mais on avait envie d’aller encore plus loin dans cette démarche de prescripteur de nouveaux talents.
Toutes les soirées se dérouleront au Pop-Up du Label à Paris ?
AM : L’idée, c’était de monter ce projet en partenariat avec le Pop-Up. On aime la programmation du lieu, on aime l’ambiance qui y règne et on a déjà eu l’occasion de découvrir plein de groupes là-bas.
BH : On n’est bien évidemment pas à l’abri que le projet grandisse, mais on veut garder un lieu cool, identifié. De toute façon, l’idée est de créer un rendez-vous, une relation de confiance avec le public. Même si on investit des salles plus grandes un jour, ce sera toujours dans l’optique de proposer des artistes en développement.
AM : Pourquoi pas s’exporter en dehors de Paris également, aller à la rencontre d’un autre public. En tant que tourneur, Allo Floride a le savoir-faire nécessaire pour nous permettre d’avoir cette ambition.
« Ça fait partie de notre métier, de notre ADN d’aller digger de nouveaux talents. »
Pour la première soirée, Blowsom, Crayon et Ramo sont notamment programmés. Comment faites-vous pour repérer tous ces artistes ?
BH : C’est un travail quotidien. Blowsom, par exemple, c’est un groupe déjà signé par Le GUM Club, tandis qu’on bosse avec Crayon depuis quelques temps déjà. Là, il vient de sortir un nouvel EP sur Roche Musique et souhaite désormais proposer une formule live, assez éloignée des DJ’s sets auxquels il était habitué jusqu’ici. On s’est dit que c’était peut-être le bon moment de le programmer. Idem pour Ramo, dont l’EP va sortir.
AM : Ça fait partie de notre métier, de notre ADN, d’aller digger de nouveaux talents. Aujourd’hui, c’est sans doute plus dur pour le public de s’y retrouver face à une offre d’artistes toujours plus grande. On a simplement envie de créer un filtre, de dire au public : voilà ce qu’on aime et voilà ce que l’on a envie de vous faire découvrir. À terme, l’objectif est que les gens nous fassent confiance sur la programmation, qu’ils viennent aux soirées Label Club en sachant qu’ils passeront une bonne soirée.
On se confronte à quoi lorsqu’on cherche à promouvoir des artistes aussi peu connus, encore en développement ?
BH : Il faut savoir créer ses propres outils pour permettre à ces artistes d’avoir une certaine visibilité afin d’aller développer le projet. Label Club, c’est donc un projet qui sert aussi bien les artistes que les labels, managers ou producteurs.
AM : C’est aussi pour ça que l’on s’est associé. Plutôt que d’avoir chacun un projet dans son coin, on réunit nos forces afin de taper plus fort et de permettre à ces artistes d’avoir plus de visibilité.
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