2018 M01 3
1, 2, 3 et 4. Si vous complexez à chaque fois que vous regardez Dirty Dancing (apparemment, c’est encore possible en 2018) ou que vous paraissez ridicule lorsque vous tentez de reproduire les gestes de Carlton dans Le Prince de Bel Air, aucune inquiétude : ce manque de rythme s’explique avant tout de façon scientifique. C’est en tout cas ce que viennent d’avancer plusieurs chercheurs de l’université McGill au Canada pour qui ces personnes, minoritaires dans le monde, souffriraient de, euh, surdité rythmique.
« Un problème lié à la façon dont les rythmes biologiques internes s’adaptent aux modifications sonores. »
La musique dans la peau. À les entendre, chaque être humain aurait un rythme biologique interne qui lui permettrait de déceler différents rythmes, comme le temps qui passe ou celui d’une musique afin d’y adapter ses mouvements. Pour les personnes atteintes de surdité rythmique, cela semble plus compliqué, comme l’explique la professeure Caroline Palmer : « La surdité rythmique est un problème lié à la façon dont les rythmes biologiques internes s’adaptent aux modifications sonores dans l’environnement ou se conjuguent à ces dernières, et qui permet à la plupart des gens de danser, de patiner avec un partenaire, et de bouger la tête en cadence en écoutant une chanson. »
La science a parlé. Alors, oui, ce manque de rythme est avant tout inconscient et cette étude ne changera en rien votre aptitude à synchroniser vos mouvements aux sons extérieurs ou votre attitude sur la piste de danse. Mais vous avez désormais un argument de poids à retourner à ceux qui oseraient se moquer de vous. En début d’année, c’est toujours ça de pris.