2018 M03 7
Un groupe qui a de la bouteille. En presque 40 ans de carrière, on pensait que les Américains avaient fait le tour d’à peu près toutes les questions, mais non : les rockeurs indestructibles de Metallica s’apprêteraient à commercialiser leur propre marque de whisky, et c’est un ancien distillateur de Maker’s Mak, Dave Pickerell, qui vient de l’annoncer : « Le groupe réfléchit actuellement à trois localisations pour installer sa distillerie : San Francisco, la maison de Metallica, Louisville, la maison du bourbon, et Nashville, la maison de la musique… l’un de ces trois semble logique. Je suis en train de militer pour San Francisco. » Rapidement, sur les réseaux les fans s’emparent de la nouvelle et fantasment le nom de ce whisky qu’on imagine bien burné.
They should brand it « for whom the Bells tolls »
— Tom Smith (@gaffercake) 28 février 2018
Une annonce plutôt surprenante. Si cette annonce s’avère quelque part assez logique – Metallica s’était déjà associé à Budweiser pour lancer une bière – elle arrive néanmoins pile au moment où l’on pensait que le groupe en avait fini avec ses problèmes d’alcoolisme. Supposé sobre depuis 15 ans, le chanteur de Metallica, James Hetfield, déclarait en 2017 qu’il avait arrêté la bibine « par peur de perdre sa famille après qu’il ait touché le fond et qu’il se soit fait mettre dehors par sa femme ». Quant à Lars Ulrich, il confiait en 2014 avoir stoppé la cocaïne voilà une dizaine d’années (« grâce à Noel Gallagher » dixit cette interview) et ne plus le boire que le soir, « quand les enfants sont couchés ». Plus alcooliques qu’anonymes, les membres de Metallica semblent donc avoir enterré leurs mauvais génies au fond de la bouteille…
Plus fort que les rappeurs. À la différence des stars du hip hop dont les plus riches sont souvent propriétaires de franchises alcoolisées (Jay Z, Diddy, Drake, même Booba), Metallica, si le groupe va au bout de sa logique, deviendra le premier groupe à produire son whisky de A à Z grâce à la création de sa propre distillerie. Une manière d’aller au fond des choses (sic) et peut-être même de relancer, grâce à leur notoriété, toute l’industrie de la bibine. Affaire à suivre de très près ; en attendant rappelons que l’abus de Metallica, lui, n’est pas dangereux pour la santé.