2023 M10 18
On dit que les vraies légendes ne meurent jamais. Faux : elles ressuscitent. C'était déjà le cas (si on veut y croire) de Paul McCartney en 1966, parallèlement à la sortie de « Revolver » des Beatles, quand il est mort (pour de faux). Ça l'était de nouveau en 1973 lorsque Keith Richards, alors en pleine tournée européenne avec les Stones, s'est évanoui et a quitté son corps quelques instants suite à une injection de drogues trop conséquente. On rembobine.
À l'époque, l’album « Goats Head Soup » vient tout juste de sortir. 42 concerts sont prévus dans 22 villes, et la setlist est pensée pour faire de chaque instant un moment culte : en gros, ça commence avec Brown Sugar, ça se poursuit avec Gimme Shelter et ça se termine une dizaine de morceaux plus tard avec Jumpin' Jack Flash et Street Fighting Man. A priori, tout est parfait.
Le problème, c'est que Keith Richards profite d'un arrêt en France pour dormir chez un de ses amis. Comprendre : squatter et se défoncer. Un soir, le guitariste anglais abuse ainsi des drogues, mélange cocaïne et héroïne, et voit soudainement sa vie défiler. À se fier à différents témoignages, il paraîtrait même que son cœur s'est arrêté de battre pendant quelques secondes. Pas suffisamment longtemps, toutefois, pour venir écourter la vie de ce bon vieux Keith qui a longtemps été classé numéro 1 sur la liste des bookmakeurs pariant sur les célébrités proches du décès.
I was number one on the who-is-most-likely-to-die list for 10 years. I was really disappointed when I fell of the list! #BBCKeef
— Keith Richards (@officialKeef) September 26, 2016
Dans la foulée de cet événement quasi surnaturel surnommé le "Life and Death of Keith Richards", le Britannique dit s'être sérieusement repris en main, filant en cure de désintoxication, stoppant net les drogues (mais pas l'alcool, ça, ça viendra plus tard), tout en refusant de faire son mea a culpa médiatiquement : « Je n'ai jamais eu de problème avec la drogue, seulement avec les flics ». Comme quoi et à presque 80 ans, Keith Richards est finalement comme tout le monde : lui préfère croire aux légendes.
Crédit photo : Flickr.