Comment Joy Division est devenu une influence majeure du hip-hop ?

  • Il y a les dérives expérimentales de Kendrick Lamar, les transformations stylistiques de Young Thug, le fameux bling bling de Rick Ross. Et derrière tout ça, il y a aussi toute une génération de rappeurs piochant leur inspiration indie chez le groupe de Ian Curtis.

    Pour certains, Joy Division n’est qu’un logo sur un T-shirt que l’on porte pour paraître cool. Pour d’autres, en revanche, la bande à Ian Curtis est un mythe, une de ces entités dont on a envie de décrypter le moindre propos, la moindre interview ou la moindre ligne mélodique. Et visiblement, nombreux sont les rappeurs à partager cet avis ces derniers temps. Un exemple ? On en a même plusieurs.

    Entre Danny Brown nommant son dernier album « Atrocity Exhibition », en référence à un morceau du même nom de Joy Division (lui-même piqué à un livre de J.G. Ballard, vous suivez ?) et Tyler, The Creator qui se définit comme un « Ian Curtis des temps modernes », entre Earl Sweatshirt jouant le titre Decades au synthé et Lupe Fiasco rendant hommage au groupe de Manchester avec son groupe Japanese Cartoon, c’est une bonne partie du rap game cuvée 2016 qui semble avoir le slip qui vibre à l’écoute de « Unknown Pleasures » et « Closer ».

    Même Vince Staples, nouvelle coqueluche du rap californien, confesse une fascination certaine pour le premier album de Joy Division, qui va bien au-delà de la simple citation puisqu’il a avoué s’en être inspiré pour la conception de son premier forfait, « Summertime 06 ». C’est beau, c’est cohérent, quand on connaît la noirceur de ces MC’s dans leurs lyrics, et c’est rassurant de constater que Ian Curtis et consorts n’ont pas influencé que des groupes indie de jeunes blancs étrangement torturés qui traînent du côté de chez Urban Outfitters.

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