Les Insus, ça c'est vraiment eux

  • Diffusé ce soir sur Canal +, le live des Insus au Stade de France n'est pas un simple concert : il vient au contraire célébrer quatre décennies de succès. La preuve par dix.

    1. Avant d’être Téléphone ou Les Insus, Jean-Louis Aubert et ses comparses, c’était surtout « ! », un pseudonyme sous lequel ils donnent leur premier concert le 12 novembre 1976 au Centre Américain de Paris. Ce qu’on y entend ? Des compositions personnelles d’Aubert (Hygiaphone, Métro, c’est trop !) et des reprises des Who ou des Stones.

    2. En juin 1977, c’est aussi un premier concert à l’Olympia en première partie de Television, après le désistement de Blondie. Il n’en fallait pas plus pour qu’une certaine presse française range le groupe dans la catégorie « punk français ».

    3. Téléphone, c’est une solidité à priori à tous risques. La preuve : les premiers singles du groupe sont signés Téléphone/Aubertignac, soit la contraction d’Aubert et Bertignac.

    4. Téléphone, c’est une collaboration prestigieuse avec le producteur Martin Rushent pour l’album « Crache ton venin ». Un mec qui a bossé avec The Human League, The Stranglers ou Buzzocks. Il n’y a pas à dire, ça le fait sur le CV.

    5. « Crache ton venin », c’est aussi une pochette de Jean-Baptiste Mondino où on voit les quatre membres entièrement nus. Pas du goût des bien-pensants, forcément, qui obligent alors Téléphone à trouver une astuce pour remédier à cet exhibitionnisme gratuit.

    6. Téléphone, c’est aussi des mecs qui réalisent leur rêve de fan : enregistrer leur troisième album, « Au cœur de la nuit », dans le studio de Jimi Hendrix, l’Electric Lady de New York.

    7. Téléphone, c’est un groupe qui a refusé des textes d’un Lou Reed censé les aider à investir le marché anglo-saxon. Vrai choix artistique ou simple crise d’égo ? On vous laisse choisir !

    8. Au moment de sa séparation en avril 1986, Téléphone c’est : dix ans d’existence, cinq albums studios et plus de six millions de disques vendus.

    9. En 1986, c’est surtout 59 chansons officielles, dont une flopée de tubes qui, à défaut de symboliser l’esprit rebelle de la jeunesse actuelle, continuent d’animer les fêtes de famille.

    10. Aujourd’hui, Téléphone (pardon, Les Insus), c’est donc deux Stade de France remplis et une tournée de reformation hyper bankable — pour eux (les Vieilles Charrues ont déboursé 600 000 euros pour les avoir en tête d’affiche) comme pour les lieux où ils étaient programmés.

    Le concert des Insus donné au Stade de France le 16 septembre dernier est à retrouver ce soir sur Canal +, à 21h.

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