2017 M02 13
Pour son storytelling anti bling. Ni voyou ni bon élève, London O’Connor a vécu une enfance de skateur dans la banlieue de San Diego avant de suivre des études de musique à New York. Il y rencontre son premier partenaire artistique, Davis, mort brutalement peu après. Sans un sou, il écrit dans la solitude la plus totale son premier album, « OΔ ». Repéré par la presse hype, il tape dans l’œil du label True Panther qui, tout en lui offrant de quoi enregistrer son second album, réédite aujourd’hui « OΔ« .
Pour son hip-hop work in progress. Sa musique se situe entre la pop indé et un hip-hop synthétique, portée par son chant traînant et déprimé et des beats simplement efficaces. Manifeste DIY multi facettes imaginé sur un clavier Casio, « OΔ » est irrésistible, déroulant des titres aussi séduisants que Oatmeal, Love Song ou Guts. Sur scène, ça fonctionne aussi : balançant ses longue dreadlocks dans tous les sens, O’Connor semble plus transporté par sa musique qu’en représentation « égomaniaque ».
Pour son refus des genres et des frontières. Tout comme il mêle son rap à de la soul, de la pop ou de l’electronica, ses textes n’hésitent pas à affirmer la porosité des genres. Ce qui s’assortit à son look singulier : le visage semblant être resté au stade le plus ingrat de l’adolescence, il adore son sweat-shirt jaune et porte la robe comme personne, y compris quand il skate dans les ruelles obscures. Low profile mais pas trop.
London O’Connor, « O∆ » (True Panther Sounds), sortie le 17 février.