Qui es-tu Seezy, producteur du dernier album de Vald ?

  • À la production du deuxième album de Vald (« Xeu »), Seezy se taille une belle réputation au sein du rap français ces derniers mois. Au point d'avoir ses ronds de serviette à la table d'autres grandes figures du genre (Kery James, Sofiane, etc.).

    Dr. Punchline. Au sujet de Vald, on évoque souvent son sens de la punchline, marrante, percutante, choquante ou tout simplement bien ficelée. Et c’est vrai qu’il y en a un paquet sur son dernier album : « Vous êtes mous comme des glands pressés/Et dans l’flou comme des blancs tressés », « M’écoute pas, si tu préfères ton rap de caissier qui vend pas » ou « Bébé, m’en veux pas, j’ai autre chose à foutre que d’t’envoyer SMS/Y’a plein d’trucs dans ton cul qui n’devraient pas y être comme une matraque de CRS ».

    Homme de main. Mais Vald, c’est aussi un artiste entouré par tout un tas d’hommes de l’ombre : Tefa, Tunisiano, DJ Weedim et maintenant Seezy, jeune producteur déjà à l’origine d’Ostud en 2015 et de quelques tubes sur « Agartha », premier album du rappeur parisien (Eurotrap et Vitrine, en featuring avec Damso, notamment). Visiblement, le gars a gagné en assurance depuis. En importance également, réussissant à canaliser la folie de la Vald, parvenant à le rendre moins sauvage et moins épars. Ça se voit en interview, où le MC se veut moins incontrôlable et dispersé. Ça s’entend à l’écoute de « Xeu », dont Seezy a supervisé toute la production, pour un résultat parfaitement construit et cohérent.

    Rêve américain. Cinq ans après ses débuts dans le rap, Seezy n’a d’ailleurs pas à rougir de son CV. Ces deux dernières années, il a balancé des prods pour des morceaux de Sofiane (Bandit saleté, c’est lui !), Kery James (Rue de la peine, c’est encore lui !), Ninho, Gradur et même Take A Mic. C’est dire si Seezy, biberonné au métal et principalement influencé par la scène rap US (Kendrick Lamar, Future, NBA Young Boy), pèse actuellement. Avec, dans un coin de la tête, l’idée de briller : « Je n’ai pas envie d’avoir l’image du producteur mystérieux que personne ne connaît », déclarait-il récemment à l’Abcdr du son. Et de conclure : « La vision du beatmaker américain identifiable me plaît plus. »

    Crédit photo : Brice Bossavie/Abcdr du Son

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