2018 M03 13
Bromance.
Ce n’est pas que cela nous fasse particulièrement plaisir, mais il faut bien l’admettre : « Rien à branler », le premier album de Lorenzo, est davantage une curiosité qu’un vrai bon album de rap. Trop guignolesque, pas assez nuancé, le disque s’en sort uniquement grâce au flow et à la personnalité de Lorenzo, voire à celle de son poto : Rico, ce mec qui « pratique le sale avec dévouement, passion et désir », comme il précise sur sa page Facebook.
Ce genre de compte (suivi par plus de 75 000 personnes, tout de même) où le propriétaire passe son temps à raconter ses soirées enfumées et où la photo de couverture est un montage affreusement kitsch avec des arcs-en-ciel, des Hummer roses et des photos de Poutine ou Schwarzenegger.
Le mystère, mamène.
Pour le reste, il faut bien reconnaître que l’on sait peu de choses du Rennais, et qu’il semble tout faire pour ne pas trop en dévoiler à son sujet. À peine peut-on affirmer qu’il aime se donner en spectacle dans des vidéos délirantes, qu’il aime préparer des pizzas au cannabis, qu’il adore les pulls flashy, qu’il anime des blind-test complétement chelous et qu’il prend plaisir à se rendre dans des casses pour parodier les grandes heures de Jackass aux côtés de Lorenzo (cf. le clip de Stickos Motorsport).Ça fait peu d’informations, on est d’accord, mais ça suffit à poser ce double constat : oui, Rico a compris comment divertir le public à l’heure de YouTube et des réseaux sociaux ; oui, son personnage est essentiel à l’univers façonné par Lorenzo.