De la mozzarella aux Foo Fighters, une interview avec Royal Blood

  • Pendant que Ben, le batteur, utilisait un sèche-cheveux pour essuyer les taches de dentifrice sur ses vêtements, Mike, le bassiste, a pris le temps de discuter avec Jack du succès du groupe, des attentes, de rock, de cuisine et bien sûr, du nouvel album "How Did We Get So Dark". Magneto.

    Mike, qu’est-ce que c’est le son Royal Blood ?

    À l’heure actuelle, c’est quelque chose qui reste très simple, qui s’inspire de musiques et de riffs eux-mêmes très basiques. Prends Seven Nation Army par exemple, c’est le premier truc que t’apprends à la guitare et c’est hyper simple. Mais tout le monde, n’importe quel guitariste te mentirait s’il te dit qu’il ne rêve pas de l’avoir créé. C’est comme en cuisine, un chef peut faire des plats très élaborés, mais parfois, il va te servir une assiette de mozzarella et ça sera le meilleur truc que t’as jamais mangé ! C’est ça, avoir des couilles !

    Royal Blood, c’est une basse et une batterie. Vous vous sentez limités dans le processus de création ?

    Oui, énormément, mais le fait d’être limités nous pousse à être plus créatifs. On peut faire l’analogie avec un restaurant : une fois que t’as défini ton style de cuisine, tu le perfectionnes. Il n’y a qu’un seul style où l’on peut être vraiment bon et c’est pour ça que notre musique est minimale et agressive.

    « On ne se considère pas vraiment comme des « rockstars » ! Si c’est une sorte de personnage qui vit dans l’excès, qui monte sur scène encore saoul de la veille alors non. »

    Est-ce que vous êtes le groupe le plus « rock » du moment ?

    Oui et non. Ce serait trop facile de dire oui parce qu’il y a d’autres groupes de rock, mais on peut dire qu’on fait partie des plus populaires du moment. D’un autre côté, même si on reste très attachés à l’héritage rock classique, on essaie de s’inspirer d’autres styles musicaux donc dans ce sens, je dirais non ! On ne se considère pas vraiment comme des « rockstars » ! Si c’est une sorte de personnage qui vit dans l’excès, qui monte sur scène encore saoul de la veille alors non. On veut juste être vus comme de bons musiciens et de bons auteurs.

    Il faut quand même avoir une certaine attitude sur scène…

    Il faut surtout croire en ce que l’on fait et garder cette confiance sur scène. Si tu n’y crois pas, ça se voit direct ! J’ai toujours été confiant en concert parce que je suis sûr de ce que je fais. Par contre, j’ai un discours à faire le mois prochain à un mariage et je suis hyper nerveux à cette idée.

    Est-ce que vous vous inspirez d’autres groupes pour améliorer vos performances sur scène ?

    Les Foo Fighters et les Queens Of The Stone Age font d’excellentes performances et c’est inspirant de voir qu’ils continuent à prendre des risques, à aller plus loin et à innover. On a fait une tournée avec les Foo Fighters et on avait la chance de les voir jouer chaque soir, répéter, toujours réfléchir à la setlist des concerts. Ça fait pourtant des années qu’ils font ça, mais ils ont toujours la même passion. Ça force l’admiration.

    « How Did We Get So Dark » est sorti le 16 juin chez Warner.

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