Doowy est-il le nouveau gars sûr de la pop belge ?

Avec son nouvel EP « Pastel Sunset », Doowy prouve une fois de plus que les futurs talents pop sont presque forcément tous belges. Ca valait bien une interview première fois.
  • Okay Doowy, parle-nous de ton premier crush musical ?

    Mon premier crush, c’était Sum 41. À l’époque, j’adorais toute la vibe pop punk avec des groupes comme Green Day, Billy Talent ou encore Blink-182. J’ai eu mon premier groupe avec lequel on ne jouait que ce style-là. Je rejetais un peu la chanson française qu’écoutait ma mère, parce qu’à cet âge-là, on a toujours un peu tendance à être en opposition avec ses parents. J’ai redécouvert la chanson française à mes 20 ans comme une forme de nostalgie de l’enfance et qui, aujourd’hui, fait totalement partie de moi et de mes références, au même titre que la disco, la house et la city pop.

    La première chanson que tu as écoutée en boucle ? 

    C'était Careless Whisper de Georges Michael, quand j’avais 19 ans. J’ai eu comme une illumination : je me suis rendu compte que c’était vraiment ce style de musique qui me faisait le plus vibrer. À l'adolescence, c’était une vérité que je n’osais pas trop m’avouer, parce que je cataloguais tout de suite ça dans la catégorie ringard. Et il m’a fallu grandir un peu pour m’avouer que j’adorais ce style. C’est vraiment avec cette chanson que j'ai eu un déclic.

    Tu te souviens de ton premier concert en tant que « fan » ?

    Je crois que c’était le groupe The Wombats, un groupe de rock indépendant de Liverpool. J’admirais justement tout l’aspect pop coloré, mais aussi très rock anglais qu’ils arboraient sur leur premier album.

    De quoi parle ton morceau Premières Fois ?

    On parle souvent de ce qui passe avant une relation (la passion, le crush, les premiers instants,…) ou après (les ruptures), mais on ne parle que rarement de ce qu’il s’y passe pendant. J’avais envie d’aborder la réalité des couples longue durée, d’exprimer que c’est quelque chose qui se travaille, qu’il faut y consacrer du temps, et que c’est trop facile de se ranger derrière des phrases comme : « c’était mieux avant ». Je pense que c’est clairement plus facile au début, mais c’est la suite qui est intéressante et enrichissante lorsqu’on construit vraiment un projet à deux, qu’on devient une équipe avec son ou sa partenaire.

    Ton premier album, tu y penses ?

    Oui, je suis déjà en train de m’y mettre. Je compose et j’essaie de plus en plus de collaborer avec d'autres personnes, notamment avec Simon LeSaint (le batteur de Stromae), qui a un vrai goût du rétro comme moi, ou Elvin Galland (producteur pour Damso ou Vianney), qui m’a aidé à co-produire certains titres de l’EP « Pastel Sunset ».

    La première chanson dont tu as été fier ?

    Je dirais Mon Étoile qui se trouve sur mon premier EP. C’est une chanson qui parle du décès de ma mère. Je ne voulais pas me « victimiser », mais plutôt réaliser un tableau poétique où je décris sa transformation en une étoile que je retrouve chaque nuit. Je crois que j’étais fier de réussir à pouvoir parler de la mort avec bienveillance et douceur, non pas comme un acte tragique, mais plus comme un passage obligatoire que l'on peut regarder avec tendresse.

    A lire aussi