2017 M07 13
La pop n’est peut-être jamais aussi belle que lorsqu’elle se veut pointilliste, minutieuse, quand les arrangements ne virent pas à la grandiloquence et les mélodies à la démonstration technique. Grâce au producteur et arrangeur Samy Osta, cette pop, belle et idyllique, existe depuis plusieurs années en France. On l’entend sur « Ici le jour (a tout enseveli) » de Feu! Chatterton, « Psycho Tropical Berlin » de La Femme, « Sorry Eyes » d’Aliocha ou encore « Ouh là là » de Juniore : autant d’albums sur lesquels ce Franco-libanais a posé sa patte, sans que justice lui soit pour autant rendue.
Car Samy Osta est ce qu’on appelle un homme de l’ombre, un de ces mecs qui tirent les ficelles en studio au nom de la beauté musicale et non pour la gloire. De fait, ce multi-instrumentiste (guitare, basse, claviers…) reste un mystère. À peine sait-on qu’il se passionne pour ce mélange de grammaire française et de mélodies anglo-saxonnes, qu’il adore Alain Bashung ou Françoise Hardy, qu’il doit sa reconnaissance au premier album éponyme de Rover (sorti en 2012 et certifié Disque d’or) et que, après des études de physique-chimie et un poste d’ingénieur du son chez Third Side Records, il possède désormais son propre studio.
Un local qu’il a donc transformé en véritable laboratoire sonore ces dernières années, un lieu au sein duquel il peut expérimenter en toute tranquillité et d’où devrait émerger, d’ici quelques mois, le nouvel album de Feu! Chatterton.