2017 M02 12
« Je quitte la Java à la fin du mois de février où j’ai tenu, pendant trois ans, les soirées Jeudi Minuit. Trois ans, c’est long pour une soirée hebdo. J’ai connu trop de soirées qui déclinent parce que les promoteurs ne veulent pas lâcher, pour des histoires d’argent ou de fame. Aujourd’hui j’ai moins le temps d’écouter ce que font les jeunes alors que le but de Jeudi Minuit, c’était justement de défricher l’underground. Et j’ai fait le taf. Des collectifs comme Boucan records, des résidents qu’on a pu découvrir à La Java, font maintenant leurs propres trucs. »
« Ha, ça c’est à Porto. Je fume un ___. Faut pas écrire que c’est un joint. Enfin on s’en fout, ça se sait. Je ne suis pas portugaise mais je revenais de vacances quand tu m’as demandé des photos. Sinon je suis née à Paris, dans le 11ème et j’ai grandi à Meaux, la ville de Jean-François Copé. On ne le voyait jamais. Enfin, on le voyait avant les élections : quand on était ado il traversait le parc où on fumait des joints et on le sifflait. On était bêtes. »
« Astropolis l’été dernier, c’est un moment super important dans ma carrière… Après ça a explosé. En fait c’est le combo Boiler Room et Astropolis, qui est le plus vieux festival électro de France il me semble. Contrairement à plein de DJ, je préfère jouer en province qu’à Paris. Ça me fait toujours halluciner de voir des gens qui payent pour aller en club à Paris et ne dansent pas, ou filment avec leur téléphone… D’autant que je fais des sets intenses, avec peu de latences, alors c’est important pour moi de voir comment le public réagit. En général je fixe secrètement une personne qui danse beaucoup et ça devient mon « public témoin ». »
« Oh, c’était le Mermaid Express ! Des amies ont inventé un concept polyvalent de friperie itinérante du turfu mélangeant des soirées et plein d’autres événements. Je suis résidente de ce truc parce que je les aime et qu’elles rassemblent plein d’environnements différents. J’y fais des sets plus accessibles, plus rap. Cette photo a été prise à la Station, un endroit que j’adore aussi. »
« Voilà Rinse France. On a commencé dans une cave toute pourrie et aujourd’hui la radio est installée à côté d’une piscine dans le 11ème. Au départ – et c’est toujours le cas aujourd’hui – l’idée était de faire se rencontrer les différentes musiques électroniques qui ne se croisent pas. Et ça fait trois ans, depuis le début de la radio, que j’ai mon émission. J’invite quelqu’un, on joue une heure chacun, puis il y a une petite interview de l’invité. D’ailleurs, on vient de fêter les trois ans de la radio à la Machine. »
La dernière des dernières soirées Jeudi Minuit se déroulera le 9 juin et c’est une information exclusive.