Come-back, rééditions et tournées anniversaires : le rap est-il en train de devenir vieux ?

  • La réponse est simple : oui. Surtout quand il s’agit de trouver de bonnes excuses pour rester dans le game.

    Valeurs sûres. On ne vous l’apprend pas, le rap est devenu plus tendance que le rock. Après un retour glorieux au début des années 2000, lui ne fait plus autant battre les cœurs et les porte-monnaie, exceptions faites de quelques grands classiques increvables (les Rolling Stones, Metallica ou les Foo Fighters). Surtout, maturité aidant, il est désormais plus respecté qu’à l’époque de son émergence. Résultat, le rap s’est imposé comme la valeur sûre de l’industrie musicale. Et il reproduit les mêmes mécanismes que son rival à guitares : les grands retours, les rééditions et les tournées anniversaires.

    Back to the 90’s. À l’instar d’artistes comme Johnny Hallyday qui s’absentent pour mieux revenir auréolés d’un panneau « attention, come-back ! », les rappeurs français font régulièrement leur réapparition avec tambours et trompettes. Grand adepte de cette méthode, NTM va remplir trois soirs d’affilée l’AccorsHotel Arena en mars 2018 – 30 ans d’existence obligent. Doc Gynéco s’est quant à lui octroyé la tournée anniversaire de « Première Consultation » suivie d’un single peu convaincant… censé précéder un nouvel album. Ce n’est pas le seul : après le récent échec de la tournée (un peu angoissante, il faut avouer) de « L’âge d’or du rap français », on attend cet automne le nouveau disque de MC Solaar (le 3 novembre), de Ménélik (le 10 novembre) ou la réédition des « Tentations » de Passi, qui se fend lui aussi d’une tournée pour fêter le vingtième anniversaire de son grand classique.

    En mode nostalgie. 20 ans, comme « L’École du micro d’argent », dont IAM va assurer le service après-vente jusqu’en décembre au sein des différents stades français. De son côté, après l’avoir annoncé pendant des lustres, Ärsenik devrait également revenir dans les starting blocks en 2018. Et on parie que ça va marcher, grâce à la nostalgie du rap des années 1990 et à la qualité des productions de Calbo et Lino, souvent sous influence G-funk mais toujours parfaitement intemporelles. Bref, le hip-hop n’a pas fini de nous donner « la fièvre ».

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