Pour ses cinq ans, la Concrete nous a envoyé une carte postale

  • Comment en seulement cinq ans une petite péniche du dimanche est devenue ce paquebot techno incontournable qui ne dort jamais ? Brice Coudert, directeur artistique de la Concrete, nous a tout expliqué en cinq photos.

    Il y a 2 ans . « Là, c’est Marcel Dettmann, un des plus gros DJs au monde qui joue sur ce DJ booth, très particulier au club, pour deux raisons. Déjà, il est au même niveau au sol que le public, ce qui fait que tout le monde est à portée de regard. Ensuite, il n’est pas coincé : les gens peuvent danser autour de la cabine. Oui, le DJ peut se faire un peu emmerder mais… C’est aussi l’idée haha ! Chez nous, il n’y a pas de backstage, donc les DJs sont toujours au milieu des gens. C’est un agencement très rare dans les clubs du monde, mais ça permet de le mettre au cœur de la fête. »

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    (c) DR

    Sept 2015 . « Les Martinez Brothers et Seth Troxler. Des gros noms aussi. Alors, ce logo « no photo », c’est pas pour se la péter façon Berghain, mais comme les DJs jouent littéralement au milieu du public, on voulait éviter que quinze types se filment, collés à la cabine où leur DJ préféré est en train de mixer, au lieu de danser. On est cool, si un type se prend en photo on ne le vire pas, hein… Mais on ne veut pas qu’un artiste se sente obligé de donner son meilleur profil. Ah, ces photos, c’est presque un fléau… Enfin, disons que c’est problématique. »

    (c) Jacob Khrist
    (c) Jacob Khrist

    Depuis le début. « ‘No standing, just dancing’. C’était une blague, c’est presque devenu un slogan. Au départ, on n’a pas vraiment misé sur les places assises, les sièges sont d’ailleurs plutôt à la terrasse, au-dessus. Une fête, c’est participatif, si vous êtes à deux mètres du DJ, vous dansez, c’est comme ça. D’ailleurs tu verras pas vraiment de tables à bouteilles chez nous. Il y a des bookers qui font jouer des artistes pour vendre de l’alcool, nous on vend de l’alcool pour booker des artistes. »

    (c) Geoffrey Hubbel
    (c) Geoffrey Hubbel

    Octobre 2015. « On avait ouvert cette terrasse au tout début, puis on a dû la fermer pour des histoires d’autorisation. Depuis deux ans, on a rouvert cette tente très haute sur le woodfloor. C’est comme un deuxième club, une autre ambiance plus estivale. On peut chauffer, l’espace est haut, tu as vraiment l’impression d’être en extérieur. Et puis, c’est peut-être le seul endroit couvert à Paris où tu peux fumer en dansant, ce qui n’est pas rien. »

    (c) Jacob Khrist
    (c) Jacob Khrist

    Il y a 5 ans, mais ça pourrait être la semaine dernière. « On s’est fait connaître avec une programmation underground, deux dimanches par mois. Ça commençait à 7h du matin et finissait à 20h. Le format était nouveau en France et je crois que ça a fait le succès de la Concrete. Les gens ont découvert une autre temporalité. Quand tu sais que tu peux passer dix heures à une fête, t’es pas pressé de te déchirer. Et puis, je pense qu’on a aimé voir ce mélange de publics. Ouais, ceux qui viennent en after à 7h du matin et ceux qui viennent plus tard en ayant dormi n’ont pas la même fraîcheur. »

    (c) DR
    (c) DR

    Tous les DJs résidents donnent rendez-vous aux 48 hours party people que vous êtes les samedi 5 et dimanche 6 novembre pour couler le bateau et souffler les cinq bougies.

    http://www.concreteparis.fr

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