La B.O. de « T2 Trainspotting » est le meilleur trip de ce début d’année

  • La tracklist de la bande originale du second « Trainspotting », en salle le 27 janvier, vient de fuiter et ça laisse rêveur : punk, hip-hop et acid-house, le cocktail est tout sauf raisonnable.

    Il arrive encore souvent que l’on néglige l’importance des musiques qui se cachent derrière les films. Fort heureusement, ça n’a jamais été le cas avec « Trainspotting », dont la B.O. semble aussi culte pour les amateurs du long-métrage de Danny Boyle et du livre d’Irvine Welsh que pour les adeptes des raves et des clubs un peu glauques.

    En 1996, sur le même disque, on retrouvait ainsi Trainspotting de Primal Scream, Sleeper d’Atomic et Temptation de New Order : autant de morceaux aptes à servir de bande-son aux afters de la jeunesse défoncée des années 1990. Vingt-et-un an plus tard, alors que la suite arrive en salle le 27 janvier, c’est visiblement à Young Fathers, The Rubberbandits, The Clash ou encore aux doux dingos de la Fat White Family qu’a été demandé de pourvoir en stupéfiants auditeurs et spectateurs, plus que jamais prêts à suivre ce conseil balancé par l’équipe du film dans la bande-annonce : « Tu es toxicomane, alors drogue-toi juste à quelque chose d’autre. »

    Ce « quelque chose d’autre », c’est indéniablement ces chansons indomptables et outrancières, qui encouragent les danses hallucinées et les trips sans fin. À l’image des deux classiques de la première bande originale, Lust For Life d’Iggy Pop et Born Slippy d’Underworld, que l’on retrouve ici avec un plaisir intact. Entretemps, le tube de l’ex Stooges est passé entre les coups de boutoir de The Prodigy, juste histoire de rappeler que « Trainspotting » a toujours été une ode à la déglingue, un tract considérant la défonce comme une réponse radicale aux dérives politiques. Celles de Margaret Thatcher, hier. Celles du Brexit, aujourd’hui.

    Vous aimerez aussi