Ces artistes étrangers qui massacrent la chanson française

  • Pas toujours facile de reprendre les chansons du répertoire français... Et les artistes internationaux s'en sont souvent donné à cœur joie. Voici un "best-of" des pires reprises jamais entendues.

    Petite Marie par Umberto Tozzi. Sur le papier, ça sent déjà le souffre : l’une des plus belles chansons de Francis Cabrel réinterprétée par l’un des pontes de la variété romantico-populaire italienne, ça ne pouvait que se transformer en mélodrame excessif et surinterprété. Ça n’a pas manqué et le malaise est palpable dès les premières secondes.

    Je t’aime, moi non plus par Brian Molko et Asia Argento. On aurait pu penser que Lulu, son fils, avait été le seul à détruire l’héritage de Gainsbourg, mais il faut croire que les musiciens se sont passés le mot. Là, ça se déroule sur l’unique album de l’actrice Asia Argento : « Total Entropy », sorti en 2013. Brian Molko, qui avait déjà repris ce morceau en 2003, est venu filer un coup de main, mais ça ne suffit pas à donner un peu d’allure à cette reprise, au mieux maladroite, au pire antipathique.

    Tous les garçons et les filles par Eurythmics. En 1985, quatre ans avant que Jimmy Somerville ne détruise Comment te dire adieu, Eurythmics se chargeait déjà de saccager l’œuvre de Françoise Hardy à base de beats électroniques et de synthétiseurs faussement modernes, voire franchement ringards.

    La vie en rose par Iggy Pop. Si « Post Pop Depression » est venu confirmer l’année dernière qu’Iggy Pop avait toujours des arguments à faire valoir et une crédibilité rock intacte, ça n’a pas toujours été le cas. En 2012, on le pensait même voué à l’hospice à l’écoute d’« Après », un disque où il reprend différents standards de la chanson française. C’est souvent mauvais, vieillot et, après avoir entendu ces dix morceaux, on en vient même à ne plus savoir si cette reprise d’Edith Piaf est vraiment la pire de l’album.

    Les yeux revolver par Bart Herman. Si Marc Lavoine est loin d’être le plus fascinant des artistes français, il a au moins su séduire ces dames avec des titres à vous faire danser un slow plus langoureusement qu’à l’accoutumée. Pas sûr que ce soit le cas à l’écoute de cette reprise du belge Bart Herman, en flamand qui plus est.

    Les Champs-Élysées par NOFX. Fat Mike et ses potes ont abusé des drogues, c’est une certitude, et ils le revendiquent clairement. En même temps, ça n’aurait pas été écrit dans leur biographie que l’on aurait quand même fini par le deviner à l’écoute de cette version de Les Champs-Élysées, l’un des classiques de Joe Dassin. En français et sur des guitares rageuses, il fallait oser.

    Je te donne par Worlds Apart. Parce que ça rappelle le pire des années 1990 et parce que ça n’a visiblement pas calmé les ardeurs de Génération Goldman ou Matt Pokora.

    Poupée de cire, poupée de son par Belle & Sebastian. Habitué à chanter avec douceur une pop introvertie, fleur bleue et mélancolique, le groupe écossais déçoit sur cette reprise de France Gall. On ne leur en tiendra pas rigueur, mais on doit avouer préférer nettement la version d’Arcade Fire.

    Chanson populaire par Toast Girls. On ne connaît pas grand-chose de ce titre. Tout juste sait-on qu’il s’agit d’un extrait d’une compilation japonaise dédiée à Claude François (« Cloclo Made In Japan ») et que le clip a tout d’un WTF total : une fille qui fait griller du pain sur sa tête, Brigitte Bardot avec des baguettes à la place des bras et des chorégraphiques improbables.

    Le responsable par Miles Kane. Au sein des Last Shadow Puppets, il ne faut pas longtemps pour savoir qui d’Alex Turner ou de Miles Kane est le véritable génie de la bande. Il suffit d’écouter la reprise de Les Cactus faite par le duo l’année dernière ou la version de Le Responsable par Miles Kane pour comprendre que c’est bien le leader des Arctic Monkeys qui apporte une certaine classe au projet.

    Vous aimerez aussi