Coely : le meilleur rappeur belge est peut-être une femme

Jeune prodige. À Anvers, on n’en revient toujours pas. Lors d’un atelier hip-hop dans un modeste centre de jeunesse, la petite Coely, 14 ans, laisse tout le monde sur le cul. Venue par curiosité, elle reprend du Nicki Minaj avec une facilité déconcertante et se fait remarquer direct par le producteur Niels Van Malderen, bluffé par son flow. Les kids du quartier deviennent ses premiers fans.

Très tôt, la jeune fille baigne dans la musique à cause de sa mère, cheffe d’une chorale de son église. Si elle sait chanter, elle découvre donc par hasard qu’elle sait rapper. Et elle se prend au jeu. À 17 ans, elle fait des premières parties de rêve pour les légendes (Mos Def, De la Soul ou Nas) et les nouveaux leaders (J. Cole et Kendrick Lamar). À 22 balais, elle a déjà deux EP au compteur. Qui dit mieux ?

La princesse de Bel Air. Si elle s’exporte si bien à l’international, c’est que la flamande rappe comme une ricaine. C’est en matant Le Prince de Bel Air et Les Simpson qu’elle chope l’accent et l’attitude. Merci Will et Homer ! Mais ce n’est pas tout. Pour ceux qui ont eu la chance de la voir à sa dernière date parisienne, au Théâtre Les Étoiles, c’est la palette de ses talents qui impressionne. Elle peut balancer des vibes à la Lauryn Hill, accélérer comme Busta Rhymes et même faire du beatbox. En plus, elle peut compter sur son homeboy, le talentueux Dvtch Norris, pour foutre le feu. Anvers en force.

Justice pour Coely. La radio belge commence à faire tourner, Red Bull l’a repérée. Mais on ne parle pas assez du phénomène Coely. Allez écouter son EP éponyme sorti ce mois-ci. Il y en a pour tous les goûts. Du hip-hop à l’ancienne, de la soul du futur et une petite douceur acoustique. Un peu de frais pour survivre à la canicule. Goûtez, vous verrez.