

A 74 ans, Mick Jagger revient avec Skepta et Kevin Parker
2017 M07 28
Un EP, deux singles étonnants et des collaborations de luxe permettent d’ausculter l’état de santé d’un Mick Jagger également en studio avec les Stones actuellement. Qu'on se rassure, il pète le feu.
Seconde jeunesse. Récemment, plusieurs héros du rock britannique ont sorti de nouveaux albums inespérés : Ride, Slowdive, The Jesus And Mary Chain. Leurs points communs ? Renouer illico avec l’esthétique qui caractérisait le son de leurs débuts. De là à imaginer les Rolling Stones adopter la même démarche sur leur prochain album ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que Mick Jagger semble vouloir s’offrir une seconde jeunesse en solo. À l’image des deux singles tout juste dévoilés.
Casquette à l’envers. Le premier, England Lost, voit le leader des Stones partager le micro avec Skepta, figure incontournable de la scène grime. Tout sauf un hasard à l’entendre, lui qui avoue en interview s’être pris de passion pour le hip-hop de Kendrick Lamar, dont le sens de l’expérimentation et du propos politique semble l’avoir inspiré : « En apparence, il s’agit simplement d’un morceau qui parle de foot et des défaites de la sélection anglaise, précise-t-il dans un communiqué de presse. Cela dit, quand j’ai écrit ce titre, je savais que ce serait bien plus que ça. Il s’agit en fait de dire que nous sommes dans un moment difficile de notre histoire. »
Kevin Parker, ce sauveur. Le second titre dévoilé, Gotta Get A Grip, reste plus conforme à ce que l’on peut attendre d’un VRP du rock aujourd’hui âgé de 74 ans. À la différence, notable, que Mick Jagger a eu la bonne idée ici de confier son morceau à différents artistes : Seeb, Alok ou encore Kevin Parker de Tame Impala ont en effet été invités à remixer un titre qui, entre les mains du leader de Tame Impala, déploie une modernité que l’on ne soupçonnait plus chez l’Anglais, plus habitué ces dernières années aux concerts pharaoniques qu’aux intentions courageuses en studio. Quant à Mick, en bon vampire de la jeunesse, il semble croquer l’avenir à pleines dents.