5 artistes qui montrent que Toronto est une mine d’or

  • Si les États-Unis règnent en maître sur la scène hip hop et R&B mondiale, de l’autre côté de la frontière, la plus grande ville du Canada a plus d’un tour dans son Jack. Sélection.

    Drake, le souverain. Parler de musique à Toronto sans le mentionner pourrait être une offense proche de l’incident diplomatique. Et pour cause, Aubrey “Drake” Graham est devenu l’ambassadeur de la cité : en 2016, il s’est fait remettre les clés de la ville par le Maire. Rien que ça. Véritable prescripteur, il a co-fondé le label OVO Sound, qui semble disposer d’un droit de vie et de mort sur la création rap à Toronto. Pour illustrer une ascension plus vertigineuse que le sommet de la CN Tower, on n’oserait choisir un autre morceau que Started from the Bottom, qui – admettons-le – n’est jamais vraiment sorti de nos têtes.

    Roy Wood$, le padawan à surveiller. Roy Wood$ est l’un de ces artistes capables d’enflammer une soirée tout en nous faisant pleurer nos ex  moins d’une heure plus tard. Évoluant dans un univers musical mêlant judicieusement trap et couplets chantés, cet artiste de 21 ans a déjà fait ses preuves en sortant trois projets chez OVO Sound, dont l’excellent Nocturnal. Et c’est précisément du nocturne que Jack te propose avec Jealousy, issu de son premier EP, est un morceau puissant à écouter tard le soir.

    SAFE, le rookie. De novice à popstar, il n’y a qu’un pas. A seulement 19 ans, SAFE surfe sur cette vague de rappeurs illustrant toute la force musicale de Toronto : samples mélancoliques, auto-tune et distorsion vocale. Dans Eternity, un morceau dédié à la jeunesse disparue dans les quartiers difficiles de la ville, SAFE nous transporte dans une ambiance à la fois sombre et entraînante.

    Ramriddlz, le plus WTF. Avant d’introduire Ramriddlz, il est important de préciser une chose : il cultive une obsession pour l’ananas. Authentique OVNI de la scène canadienne, ce musicien à plus l’allure d’un mec sympa et drôle que d’un chanteur accompli. A travers des sonorités qui flirtent avec le dance-hall, et des paroles (très) en dessous de la ceinture, Ramriddlz donne le sourire en quelques secondes d’écoute. Si à 23 ans, on est en raison de croire qu’il ne se prend pas au sérieux, il s’est déjà fait repérer par l’omniscient Drake. On lui prédit un bel avenir musical. Illustration d’un phénomène avec Call Me, un morceau aussi tropical qu’entêtant.

    Tory Lanez, la machine. Avec plus d’une quinzaine de mixtapes et autres EPs à son actif, Tory Lanez, 24 ans, est un véritable drogué du studio. En 2016, son premier album “I Told You” s’est hissé sans forcer à la 4ème place du top album américain. Incontestable créateur de bangers, – ces tubes du hip-hop qui feraient bouger la tête de n’importe quel être possédant une paire d’oreilles – Tory Lanez n’est plus le rookie qu’il a été. Toute la noblesse de sa musique s’exprime sur Dopeman Go, un morceau (dans lequel il semble avoir perdu la trace de son dealer) qui donne envie de réaliser de très, très grandes choses.

    Le bonus : Majid Jordan. Majid Al Maskati et Jordan Ullman, c’est l’histoire de deux potes qui se rencontrent à l’université de Toronto, et donneront plus tard naissance à une alchimie quasi-parfaite : un échange équivalent entre la douce voix de Majid et les productions aux synthé planants de  Jordan. Inutile de préciser qu’ils sont tous deux signés chez Drake.

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