2018 M02 8
Dr. Dre, ce mentor ! Traditionnellement, Dr. Dre s’est toujours servi de ses albums pour mettre en lumière son plus talentueux poulain : Snoop Dogg sur « The Chronic », Eminem sur « Chronic 2001 » et Anderson .Paak sur « Compton » en 2015. Ce qui aurait pu n’être qu’une coïncidence relève au contraire d’un véritable talent pour débusquer des artistes qui ne demandent qu’à s’affirmer et à s’imposer auprès d’un plus large public, bien au delà du hip-hop.
L’étoffe d’une idole. « Malibu », par exemple : en 2016, le premier album d’Anderson .Paak permettait au Californien de s’imposer illico comme le parfait représentant d’une soul moderne, gorgée de références sixties, de basses funky et de chants sensuels. Avec réussite : les spectateurs présents à Coachella en 2016 s’en souviennent encore (Dr. Dre et Kendrick Lamar avaient même été conviés sur scène). Ceux qui suivent les Grammy Award également, Anderson .Paak ayant été nominé dans la catégorie « Meilleur nouvel artiste ».
Coup double. Pour son retour, Anderson .Paak se devait donc de marquer les esprits. Pour cela, il a de nouveau fait appel à Dr. Dre et a balancé le single Bubblin, mais a également décidé de publier deux albums coup sur coup : le premier en solo, actuellement en mixage, et le second aux côtés de son groupe The Free Nationals avec plusieurs invités prestigieux (Mac Miller, Daniel Caesar, Kali Uchis et possiblement T.I. et Unknown Mortal Orchestra). Si on ajoute à ça sa participation récente à la BO du film Black Panthers, on peut décemment se dire qu’Anderson .Paak n’a pas fini d’expérimenter toutes ses envies créatives. « C’est pour ça que je fais de la musique, précise-t-il dans une interview à ABC. Je n’ai jamais pensé à l’argent ou à la célébrité, je veux simplement le respect des gens que j’admire musicalement. »