2017 M02 7
Séries limitées. Fondé par Jonathan Poneman et Bruce Pavitt en 1986, le label qui accueillit Tad, Nirvana, Mudhoney, L7 ou encore Sebadoh avait bien en tête la conquête d’un nouveau territoire musical à l’image des artistes locaux qu’il défend. Pour se lancer, ils inventent les « Singles Club », soit des pressages de leurs 2 titres uniquement disponibles via des abonnements mensuels. « On essayait d’être cohérent dans notre son, expliquait Pavitt, cohérent dans notre packaging, en mettant en avant les artistes de notre région, comme Motown l’a fait avec la soul de Detroit. »
600 dollars d’avance. C’est le deal proposé à Kurt Cobain, à l’époque entouré de Chris Novoselic, Chad Channing et Jason Everman, la formation qui signa au début de l’année 1989 chez Sub Pop pour sortir, six mois plus tard, un premier album qui allait changer la face du grunge, des pulls troués, de Seattle, du monde : « Bleach ».
12 mois de retard. En réalité, les Nirvana n’étaient pas les premiers sur l’affaire. Si on donne souvent la paternité du genre grunge à Kurt, c’est oublier que déjà quelques mois plus tôt, sur le même label, Mudhoney sortait des larsen du même tonneau. À écouter vite, très vite : le « Superfuzz Bigmuff », enrichi des premiers singles du groupe. On est à la base de la base.
Life of Bryan Vigorson. Ou « Butch Vig » comme on l’appelle, s’est fait son petit nom en produisant une partie de la scène de Seattle et de Sub Pop. Batteur de Garbage, il a travaillé sur Nevermind (Sonic Youth), avec les L7 ou les Smashing Pumpkins.
Gros virages. Lorsque Bruce Pavitt cède à Warner 49% de la société en 1995, le label perd de son enracinement DIY. Il faudra attendre plusieurs années avant de renouer avec un succès mondial, apporté par The Shins en 2001. Le groupe n’est pas grunge, loin de là, mais emmène décidément une nouvelle fan base vers Sub Pop, notamment via le gros coup de pub d’un passage dans la série Scrubs.
Être ou ne pas être. La légende veut que Kurt Cobain se soit fait arrêter pour avoir taguer « Dieu est gay » sur des voitures. Et puis on a parlé d’un incompréhensible slogan : « Ain’t got no how watchamacallit ». La vérité ? Seul Dieu gay la sait.