Les Stones posent les amplis à Marseille pour une expo géante

L'événement itinérant et immersif sur les pierres roulantes se nomme « Unzipped » et pose ses valises au stade Vélodrome pour près de 3 mois. Coup d’envoi le 10 juin.
  • Voici la scène : vous êtes en 1962, dans un appartement miteux de Fulham à Londres. Des disques des (vrais) pionniers du rock, comme Muddy Waters ou Bo Diddley traînent par terre au milieu des assiettes sales, des mégots de cigarettes et des quelques rats qui squattent aussi le lieu pour ramasser les miettes. L’odeur est assez répugnante, comme ceux qui y habitent, et qui rêvent de devenir des rockeurs. Ces garçons, ce sont Mick Jagger, Keith Richards et Brian Jones. Et cet appartement a bien existé, au au 102 Edith Grove, où les trois ont vécu durant une année, passant l’un des hivers les plus froids dans cet appart insalubre et mal isolé.

    Si on vous raconte cette histoire, c’est pour une raison simple : l’exposition « Unzipped » (une référence à la pochette de « Sticky Fingers » en 1971), va permettre aux visiteurs de visiter ce lieu reconstitué pour l’occasion. 

    À partir du 10 juin, et jusqu’au 5 septembre, plus de 400 objets appartenant aux Rolling Stones seront présentés à Marseille, au stade Orange Vélodrome (des costumes, des guitares, des affiches, des paroles manuscrites, etc.). Une pièce sera dédiée au fameux logo, qui a d’ailleurs fait son apparition pour la première fois sur « Sticky Fingers », et qui a été dessiné par un jeune étudiant en école d’art : John Pasche.

    L’exposition a été pensée comme un « parcours initiatique » et aurait été remaniée pour ne pas être une copie conforme de celles qui ont déjà eu lieu à Londres ou New York. C’est en tout cas ce qu’a assuré Philippe Manœuvre, parrain de cet événement. D’après les premières informations, une restitution du studio Olympic situé à Londres (où les Stones ont enregistré entre 66 et 72) ainsi qu’un grand final avec le concert historique de La Havane à Cuba devant plus d’un million de spectateurs devrait parfaire l’immersion totale.

    Pour les Stones, Marseille était un choix évident puisqu’il s’agit d’une « ville rebelle » (dixit Martin d’Argenlieu, directeur des Grands Projets Olympique de Marseille). En plus, lors d’un concert en 1966, Mick Jagger aurait reçu une chaise en plein concert et aurait été conduit à l’hôpital par « Jean Sarrus, futur Charlots, qui était à l’époque dans le groupe Les problèmes », raconte Manoeuvre. De beaux souvenirs. 

    Le tarif normal est à 25 euros // 19 euros pour les 12-25 ans // 15 euros pour les 6 – 11 ans // Plus d’infos par ici.