TUTO : Les bons logiciels pour mixer avec deux doigts

  • Jouer au DJ avec seulement deux index et YouTube en guise de discothèque... C'est possible et ça ne demande pas grand chose, hormis une prise électrique et un bon réseau 4G. Pour vous aider à faire le Guetta à la maison et plus si affinités, voici le minimix des logiciels pour faire tourner les platines, du plus gogol au strictement pro.

    Turntubelist.com (niveau débutant)

    À gauche, un clip YouTube. À droite, un autre clip YouTube. Au milieu, un curseur. C’est du deejaying, Jim, mais tel que nous le connaissons. Basique et avec une qualité de son et d’encodage absolument pas garantie : c’est qu’on est sur YouTube, pas chez Brian Eno. Y enchaîner les conneries peut toutefois garantir de sérieuses barres de LOL, ainsi que du clubbing de salon plutôt réjouissant. http://turntubelist.com/

    Djay (niveau David Guetta)

    Munich ne rime pas qu’avec saucisses et Giorgio Moroder, c’est aussi là qu’est basée Algoriddim, la boîte responsable de Djay, un logiciel assez culte en soi. Bricolé par Karim Morsy (lui-même DJ) et ses potes, c’est un petit software ergonomique et facile, principalement destiné aux produits Mac, comme l’iPad et l’iPhone (il existe depuis une version Android). Bref, c’est très tactile, ce qui implique des doigts propres et de sniffer la coco sur une autre surface que l’écran, sous peine d’enchaîner les pains, faute de réactions appropriées au doigté. Djay permet aussi de mixer sans fichiers en mémoire puisque capable de fouiller Spotify. Bref, la honte et l’hérésie pour les pros mais plutôt sympatoche (et de poche) pour les amateurs en cas d’apéro qui dégénère. https://www.algoriddim.com/

    Virtual DJ (niveau intermédiaire)

    Le Traktor du noob se présente sous la forme d’une véritable console de mixage virtuelle, qui se chipote avec la souris, le touchpad ou le contrôleur Midi. Il permet malgré tout une certaine feignasserie, l’intelligence artificielle se chargeant de découper les séquences, de minuter les BPM et même de caler les MP3 dans le beat (attention, pas toute seule, il faut malgré tout y mettre du sien). En stock, il y a aussi quelques effets de forains à balancer dans le mix, comme une sirène aérienne ou un bien beauf « Put your hands up in the air ». Le modèle non-noob est une version à quatre platines, pour apprendre à battre Jeff Mills à son propre jeu. https://fr.virtualdj.com/

    Traktor (niveau expert)

    Commercialisé en 2000, Traktor était à l’origine un logiciel plutôt ludique et relativement grossier. Depuis, Native Instruments, l’éditeur, n’a cessé de l’améliorer, au point qu’il est aujourd’hui considéré comme un outil professionnel courant, l’équivalent pour deejays de ce que Photoshop est aux graphistes. Bref, ce n’est pas la Rolls du secteur, pas non plus le tracteur, en fait, juste une très bonne conduite assistée. https://www.native-instruments.com/fr/products/traktor/

    Ableton Live (niveau Laurent Garnier)

    Conçu en 1999, publié en 2001, allemand lui aussi, il s’est également régulièrement amélioré depuis. À moins de se contenter de pouet-pouet, une certaine connaissance technique et musicale est toutefois exigée puisque Ableton est plutôt destiné à produire ses propres sons, en live qui plus est. Ce qui implique de construire des séquences, de rajouter et de soustraire des pistes, de compter les mesures, etc… Évidemment, il n’est pas obligatoire que ce soient vos propres morceaux qui passent ainsi à la table de charcuterie mais le re-edit se fait en direct. En fait, c’est comme le vélo sans les mains, ne venez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenus. https://www.ableton.com/

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