Comment "Seven Nation Army" est devenu un hymne de stade ?

  • Au lieu de rester un simple tube de rock, le morceau des White Stripes s’est répandue comme une trainée de poudre dans les stades du monde entier. Pourquoi ? Comment ? Retour sur l’histoire du riff le plus emblématique de ces quinze dernières années.

    Sept notes. Et pas une de plus, qui font « Poh po po poooh po POOH POOH ». Nul doute que vous les avez déjà fredonnées, chantées ou criées au moins une fois dans votre vie (ou alors vous faites quoi depuis 2003 ?).

    Rappel des faits : 7 mars 2003, Seven Nation Army sort aux États-Unis. Le titre obtient une petite notoriété, se hissant au top des charts indés pendant trois semaines en juillet. Quatre mois plus tard, en Belgique, les supporters de Bruges KV se chauffent à la bière dans un bar avant le match de Ligue des champions face au Milan AC. Jusque-là, rien d’anormal. Sauf que le titre passe au même moment à la radio et presque instantanément les fans de la « Blue Army » se mettent à scander le refrain. Ils ne s’arrêteront plus. Ce refrain, si entêtant, ils l’amènent avec eux dans la rue et dans le stade. Lorsque Bruges ouvre le score, les « poh poh poh » retentissent dans l’arène. La chanson devient rapidement un hymne pour le club belge, où Seven Nation Army est diffusée dans les hauts-parleurs du stade avant chaque match.

    Po Po Po. Il faudra attendre trois ans pour que le tube prenne une autre dimension. Et là encore, les supporters de foot y sont pour quelque chose. En février 2006, Bruges accueille l’AS Roma pour un match d’Europa Ligue. Les Romains remportent le match et se mettent à scander eux aussi le refrain des White Stripes, histoire de bien les énerver. En Italie, la chanson, rebaptisée « po po po » (plus facile à retenir) prend une telle ampleur qu’elle devient l’hymne officieux de la Squadra Azzura durant la coupe du monde 2006. La suite, on la connait (et on ne va pas la rappeler ici, trop douloureux) mais ce soir-là de juillet, Seven Nation Army résonne dans toute l’Italie. Les stars de l’équipe comme Del Piero iront jusqu’à rejoindre les Rolling Stones sur scène pour entonner le titre de Jack White.

    Football Américain. Pourtant, si on regarde de plus près les paroles, la chanson n’a rien à voir avec l’armée ou le combat. Elle parle d’un garçon qui rentre dans sa ville natale après plusieurs années et enrage à cause de tous les ragots et rumeurs qui circulent sur lui. Qu’à cela ne tienne, Seven Nation Army devient la chanson emblématique des prochaines coupes d’Europe en 2008, 2012 et 2016. Le tube ne se cantonne pas qu’aux stades de football, elle touche tous les sports, du football américain au baseball, en passant par le basket. Aujourd’hui encore, elle figure sur n’importe quelle playlist de grand évènement sportif. Et ce n’est (hélas) pas près de s’arrêter.

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