

Pourquoi Nickelback est le groupe le plus détesté au monde
2017 M06 9
Nickelback, c’est plus de 50 millions d’albums vendus. Mais c’est aussi la haine constante d’une partie du public. Nickelback est devenu un mème, les basher est une tradition. Plus de vingt ans de carrière, loin, très loin de la hype. Hommage.
Ils sont l’unité de base de la lose.
Dès qu’un artiste est trop commercial, on le compare aux bad boys en carton. Dernières victimes en date : les très agaçants Chainsmokers, adoubés comme les « Nickelback de l’EDM ». Mais ça ne s’arrête pas là. Ils sont parfois aussi utilisés pour mesurer la mauvaise réputation en dehors du monde de la musique. Pour alerter sur la faible légitimité du Congrès, Arnold Schwarzenegger a dressé dans une vidéo la liste des choses horribles qui sont plus populaires que l’institution : l’herpès, les cafards, les hémorroïdes et… Nickelback
When Congress is less popular than herpes & Nickelback, how do 97% of them get re-elected? Gerrymandering. WATCH: https://t.co/SoX0tdlTeM
— Arnold (@Schwarzenegger) February 14, 2017
Détester Nickelback est le nouveau test de Turing.
Pour savoir si une intelligence artificielle est performante, demandez-lui ce qu’elle pense des Canadiens. En décembre dernier, Marc Zuckerberg présentait Jarvis, l’assistant personnel du futur qui a la voix de Morgan Freeman. Le papa de Facebook teste son joujou en lui ordonnant « Joue moi une bonne chanson de Nickelback. » Et la machine de lui répondre : « Désolé Mark. Je ne peux pas. Ça n’existe pas.» Ouch.
Même la police se moque d’eux.
En mai 2015, les forces de l’ordre australiennes tweetent un faux mandat d’arrêt contre la bande de Chad Kroeger pour « crimes contre la musique ». Au Canada aussi on est taquin. Cet hiver, les flics de Kensington ont menacé de sanctionner toute conduite en état d’ivresse par l’écoute intégrale de l’album « Silver Side Up ». Tolérance zéro.
Ils servent à troller les politiques.
Pendant les dernières présidentielles américaines, des petits malins pourrissent la campagne de Ted Cruz en le suivant partout avec un carton « Ted Cruz likes Nickelback. » Une idée qui a inspiré un militant pour barrer la course de Donald Trump vers la Maison Blanche. Lors d’un rally du candidat républicain, il sort un panneau l’accusant d’être un fan. Manu militari, il est attrapé par la sécurité. Si même l’homme à la mèche folle a honte d’eux…
Leur nouvel album, « Feed the Machine », sort le 16 juin. De quoi relancer la machine à bad buzz. Mais avant de vous payer la tronche de Nickelback, n’oubliez pas cette phrase de leur leader peroxydé : « S’ils arrêtaient d’écrire tous ces trucs autour de nous, […] nous aurions probablement déjà disparu il y a des années. » À méditer.