L'histoire de "The Opium Den" de Ray-X, un disque entièrement composé de... caca

Chansons pour les plantes, compilations de gazouillis d'oiseaux ou de cris de baleines à bosse, morceaux de synth-jazz enregistrés par l’inventeur de la scientologie… Le monde de la musique regorge de sacrées pépites à offrir... ou pas. Pour lancer cette série, on commence avec une bizarrerie de 2004 à la couleur et l’odeur particulière : « The Opium Den » de Ray-X.
  • La musique est bardée de légendes. Il en existe des connues et des plus confidentielles. L’une d’entre elle voudrait que Wayne Coyne, leader des Flaming Lips – 25 ans, toujours puceau –, ait infusé de sang les vinyles de l’album « The Flaming Lips and Heady Fwends » paru en 2012. Comme pour sceller leur union, c’est l’hémoglobine des artistes ayant collaboré sur ce disque qui a été choisie. L’idée était d’offrir aux fans la possibilité d’acquérir un objet collector et surtout insolite.

    Dans un autre registre, mais toujours dans cette idée d’injecter des flux humains dans un vinyle, le Hollandais Vincent Koreman, plus connu sous l’alias Ra-X, a lui aussi donné de sa personne. Vous allez vite comprendre… Lorsqu’il a sorti l’album « The Opium Den (Parts I-IV) » en 2004 via le label Mighty Robot Recordings, la galette avait une légère couleur brunâtre. Eh oui, cette teinte est le résultat d’une infusion au caca, avec en prime quelques résidus d’hémorroïdes, si on en croit certaines sources sur le web.

    Puisque la matière fécale est au centre des attentions, ce disque a une autre spécificité. Il paraît même que, lorsque le bras d’une platine gratte les sillons, une subtile odeur viendrait embaumer la pièce. Impossible pour nous de vérifier cette information, bien que l’envie ne nous manque pas, vous vous en doutez bien. Tout ce qu’on peut dire, c’est que sur Discogs, le dernier achat du disque remonte au 15 février 2022.

    Toujours sur ce site d’achat de vinyles en ligne, on a remarqué que 52 utilisateurs du service ont noté ledit disque. Le résultat s’élève à un impressionnant 4,56/5. Sinon, 151 curieux en ont fait l’acquisition, et 222 aimeraient aussi avoir une copie de ce vinyle dont on pourrait qualifier la musique de viscérale… Dernière info, « The Opium Den (Parts I - IV) » serait apparemment pressé dans une quantité limitée de 330 exemplaires. On comprend bien pourquoi. 

    En fouillant, on a retrouvé une longue et récente interview de Vincent Koreman. Outre le fait d’être connu en tant que musicien électronique ayant fait un disque avec vous savez quoi, on a appris que cet homme avait littéralement une double carrière. À côté de la musique répétitive, il est réputé dans la scène heavy metal hollandaise pour avoir tenu la guitare dans plusieurs formations (The Spades, Travoltas). Il est aussi le créateur de deux labels, Vatican Analog et Angelmaker Records. Comme quoi, parfois, on n’est pas toujours connu pour les bonnes raisons…